Axel Laurance : « On ne s’attend pas à autant gagner »

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

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Axel Laurance a totalement réussi sa première partie de saison, avec quatre succès dont une étape du Tour de Catalogne, en WorldTour, et un classement général, au Tour de Norvège (voir sa fiche DirectVelo). Des résultats qui pourraient lui ouvrir les portes de son premier Tour de France. À l’issue du Tour de Suisse et avant un Championnat de France où le circuit semble adapté à ses qualités, le Champion du Monde Espoirs a fait le point sur sa saison pour DirectVelo.

DirectVelo : Quel bilan fais-tu de ton Tour de Suisse ?
Axel Laurance : Ça a été mais je suis forcément un peu déçu des deux premières étapes, qui étaient bien pour moi et je n’ai pas réussi à les gagner. Je suis à la fin d’un bloc après le Tour de Norvège et deux semaines d’altitude donc je ne me sentais pas super bien. Il fallait essayer de ne pas trop finir fatigué sur ce Tour de Suisse, sur les étapes de montagne j’essayais de gérer un petit peu. J’ai quand même essayé de prendre les échappées et sur le chrono final, je me suis quand même fait mal. Je le finis correctement, sans être cramé.

Quel regard portes-tu sur ta première saison ?
Pour l’instant, c’est une super saison. Je pense que quand on est coureur, on ne s’attend pas à autant gagner. On espère toujours en gagner au moins une, mais quand les jambes sont là c’est bien de mettre au fond parce que c’est assez facile de faire des Top 5 ou 10, mais gagner ce n’est pas évident. C’est ce que je retiens, d’avoir réussi à souvent mettre la balle au fond, c’est ce qui est important.

« CE N’EST JAMAIS FACILE »

Tu avais espéré d’avoir déjà autant de victoires ?
Quand on a les jambes, on espère faire des résultats, mais chez les pros pour la victoire il y a toujours un gros niveau. Ce n’est jamais facile, donc quand tu lèves les bras une fois et que tu arrives à enchaîner c’est vraiment bien. En plus, remporter un général, ça donne de la confiance, c’est le premier de ma carrière chez les pros. Je ne m’attendais pas à être aussi bien en Norvège, mais avec la fraîcheur ça a bien fonctionné. Ça m'a permis d’apprendre sur la gestion, de bien gérer la dernière étape. C’est une bonne chose dans cette optique de toujours vouloir progresser et dans cet objectif d’apprendre.

Tu alternes entre le rôle d'équipier sur les Classiques et celui d’avoir parfois ta carte sur des courses plus abordables…
Sur les Classiques, on est là en équipier donc on apprend sans trop de pression, et sur les plus petites courses c’était à moi de montrer que j’étais capable de gagner. Ça s’est bien déroulé, la façon dont ça a été géré, le fait d’être là pour apprendre sur les Classiques et de bien jouer ma carte sur des courses où il y avait moins de gros leaders.

« IL NE FAUT PAS METTRE UNE CARTOUCHE DE TROP »

Que t’inspire le parcours du Championnat de France de Saint-Martin-de-Landelles ?
Sur le papier, c’est un super Championnat pour moi. Mais quand tu es tout seul, il faut déjà être dans une très bonne journée sinon c’est quasiment impossible de jouer face à des équipes de 24 coureurs, et il faut être très intelligent et vraiment avoir cette chance de ne faire qu’un seul effort et être devant et jouer le final. En début de course, il ne faut pas mettre une cartouche de trop sinon tu ne récupères pas. Il n’y a pas de pression, comme je suis tout seul je vais juste essayer de faire la meilleure course possible et on verra le résultat à la fin. Déjà, il va falloir récupérer de cet enchaînement et j’espère être bien dimanche au Championnat.

Tu pourrais ensuite découvrir le Tour de France…
Pour l’instant, je ne suis pas sûr d’aller sur le Tour. On est neuf coureurs pour huit places, et c’est toujours difficile d’en sortir un. Je n’y pense pas trop, j’ai prouvé ce que j’avais à prouver et c’est l’équipe qui décide. Avant le Tour de Norvège, je ne savais pas que j’allais faire un Grand Tour cette année, c’était une surprise. Je l’ai su juste avant la Norvège que c’était possible pour le Tour, mon programme a été changé, je devais faire juste Norvège et Dauphiné, je ne devais pas aller en stage. Après une fois que c’est dans la tête, que tu sais qu’il y a une chance d’y aller, tu en as envie.

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