William Colorado, le sourire d’un miraculé

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Il a ouvert son maillot pour faire apparaître une énorme cicatrice, du bas des pectoraux au nombril, comme une fermeture éclair. “Voilà, ce n’est pas beau hein ?”. William Colorado le dit aujourd’hui avec le sourire mais il est miraculé. En début d’année, l’athlète de 19 ans est lourdement tombé lors d’une épreuve en Colombie, “à pleine balle, en descente”. Il n’était pas alors certain de pouvoir remonter sur un vélo mais deux opérations chirurgicales plus tard, après une semaine d’immobilisation à l'hôpital et de longues journées clouées au lit, le Colombien a repris espoir, petit à petit. “Il m’a fallu du temps pour me remettre debout, reprendre le vélo et viser un retour à la compétition mais au bout de trois mois, ça l’a fait”.

William Colorado a ainsi pu retrouver le plaisir d'enfiler un dossard au Tour d’Antioquia, un Tour départemental en Colombie, avant de s’envoler pour l’Europe et y disputer la Course de la Paix, puis le Tour d’Italie Espoirs, où DirectVelo a eu le temps d’échanger avec lui. “ll y a quelques semaines encore, je n’espérais pas vraiment être ici au Giro”.

DÉJÀ DIMINUÉ L’AN PASSÉ

Sa participation est déjà une victoire mais en l’occurence, le Latino-Américain s’est bien débrouillé en terminant 20e du classement général final. “J’ai tenté ma chance quand je le pouvais mais ce n’était vraiment pas facile. L’an passé, je comptais déjà beaucoup sur ce Giro mais j’ai eu des problèmes de genou à cause de mes cales qui n’étaient pas bien réglées. J’ai souffert dès la deuxième journée et j’avais été handicapé toute la semaine”. Revenir sur les routes italiennes, après son gros accident, était ainsi également un beau clin d'œil pour le coureur de la formation GW Erco Shimano.

“Malgré ce gros coup d’arrêt, je sens que je progresse. J’essaie de prendre mon temps. Je profite, surtout. Je sens qu’il y a moyen de jouer. C’est plutôt encourageant. Mais quand tu vois des mecs comme celui de la Lotto, qui n’a que 18 ans, c’est impressionnant. Il reste du travail”, rigole-t-il en évoquant la victoire finale du Belge Jarno Widar. “En étant parfaitement préparé, je me dis qu’il est possible de faire de belles choses. J’ai une grande marge de progression”.


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