Michel Ries : « On en veut toujours plus »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Michel Ries fait son retour. Après avoir pris le temps de récupérer du Tour d’Italie, le Luxembourgeois de 26 ans lance sa seconde partie de saison ce samedi, sur les routes du Tour de l’Ain. Une épreuve qu’il connaît déjà très bien puisqu’il s’apprête à y participer pour la cinquième fois, en faisant ainsi la course sur laquelle il s’est le plus souvent aligné depuis le début de sa carrière. DirectVelo fait le point avec le sociétaire de la formation Arkéa-B&B Hôtels.

DirectVelo : Comment se passe cette saison 2024 pour toi jusqu’à présent ?
Michel Ries : Bien. J’en suis assez satisfait. Je n’ai pas eu de problèmes, ni blessure ni maladie. Et à partir de là, généralement, c’est qu’on est dans de bonnes conditions pour performer. Ma première partie de saison était axée autour du Giro, c’était mon premier gros objectif. J’ai pu bien préparer la course avec un stage perso et pas trop de compétitions en amont. Je suis content de mes trois semaines là-bas (25e de l'épreuve, NDLR). J’ai senti que j’avais passé un cap.

« J'ESPÈRE QUE CE SERA POUR CES PROCHAINES ANNÉES »

Fin juin, tu es passé à onze secondes du titre national lors du Championnat du Luxembourg contre-la-montre…
C’est la troisième fois que je termine 2e du chrono (après 2021 et 2022, NDLR). C’est dommage, ça ne s’est vraiment pas joué à grand-chose. Il y avait vraiment moyen de gagner, c’est sûr (voir classement). C’est toujours un moment particulier dans la saison, ce Championnat national. J’essaie de le préparer à chaque fois, ça me force à rouler sur le vélo de chrono. Après trois médailles d’argent, ce serait cool d’avoir le titre et le maillot chez les pros au moins une fois. J’espère que ce sera pour ces prochaines années.

Tu vas retrouver la compétition ce samedi au Tour de l’Ain. Dans quelle condition abordes-tu cette épreuve ?
J’ai fini le Giro bien fatigué. J’avais clairement besoin de souffler un bon coup. J’ai coupé cinq jours après les Championnats du Luxembourg également, pour refaire les réserves. Là, j’ai passé deux bonnes semaines à l’entraînement pour le Tour de l’Ain. Les sensations sont bonnes, la forme semble correcte. C’est une course que j’apprécie, celle que j’ai le plus disputée dans ma carrière (ce sera sa cinquième participation, NDLR). J’avais découvert cette épreuve en 2018 lorsque j’étais encore en Conti, chez Kometa (il avait terminé 11e, NDLR). C’est souvent assez ouvert. Ce le sera peut-être encore plus cette année, pendant le Tour de France. C’est spécial. Il faudra voir ce que ça va donner. Beaucoup seront en reprise, donc avec des interrogations.

« J’AI BIEN TROUVÉ MA PLACE »

Est-il prévu que tu doubles le Tour d’Italie et le Tour d’Espagne, comme l’an passé ?
J’aimerais bien. J’aime les Grands Tours, ce sont des épreuves qui me conviennent bien. En seconde partie de saison, il n’y a pas beaucoup de courses WorldTour en montagne, hormis la Vuelta justement. C’est la course sur laquelle il faut aller en tant que grimpeur. Après le Tour de l’Ain, j’irai faire un stage perso à Tignes, normalement, pour préparer une éventuelle participation à la Vuelta.

Tu as brillé chez les jeunes, notamment sur les courses par étapes les plus prestigieuses du calendrier, telles que le Tour de l’Avenir ou le Tour du Val d’Aoste. Es-tu, à maintenant 26 ans, satisfait de ton évolution depuis les rangs Espoirs ?
On en veut toujours plus. Quand je vois certains qui ont couru avec moi à cette époque, ce qu’ils sont devenus, alors que j’évoluais à leur niveau… Mais bon, c’est le jeu. Je ne suis pas le seul dans ce cas. Je progresse, je me sens de mieux en mieux sur les courses les plus dures. Pour moi, c’est positif. J’ai bien trouvé ma place dans l’équipe et dans ce peloton. Je ne désespère pas de pouvoir encore passer un gros cap à l’avenir. Je me sens très bien chez Arkéa-B&B Hôtels. L’équipe tourne bien, on le voit avec la victoire d’étape de Kévin (Vauquelin) sur le Tour ou notre premier podium sur un Monument (Luca Mozzato 2e du Tour des Flandres, NDLR). On se tire tous vers le haut, à moi d’en profiter.

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