Ruben Fernandez : « Quasiment impossible à contrôler »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Ruben Fernandez n’est pas pleinement satisfait de sa première partie de saison. Ralenti à la fois par le Covid et une chute, il n’a pas toujours pu s’exprimer à sa pleine mesure. “Lors de Tirreno-Adriatico, je n’étais toujours pas pleinement remis physiquement. Mais j’ai essayé de rester concentré sur l'approche du Tour d’Italie malgré tout”, explique-t-il après coup pour DirectVelo. Le voilà désormais focalisé sur la préparation du Tour d’Espagne, son “principal objectif” de la saison. Et c’est fin juin, lors du Tour de Slovaquie, qu’il a commencé à monter en puissance en terminant 12e de l’épreuve (voir classements). “On s’est plutôt bien débrouillés avec l’équipe mais il y avait quand même mieux à faire. Le dernier jour, j’ai trop tergiversé au moment où (Julian) Alaphilippe y est allé. C’est dommage car c’était la bonne et j’avais les jambes. Après, c’est vite devenu trop tard pour boucher le trou”.

Place désormais au Tour de l’Ain, de ce samedi à lundi, où il sait qu’il y aura des opportunités, alors que moins de 85 coureurs seront au départ. “J’ai envie de jouer le général, ça me semble possible. Les jambes tournent bien à l’entraînement, j’ai envie d’essayer. Ce sera sûrement ouvert avec un tout petit peloton. Il faudra vraiment bien courir car si un bon groupe sort devant, ce sera quasiment impossible à contrôler pour le peloton, avec des équipes de six”.

À 33 ANS, UNE PROJECTION À LONG TERME

En cette saison 2024, Ruben Fernandez dispute sa quatrième saison chez Cofidis. “Je me suis toujours très bien senti dans cette équipe, je suis très heureux ici. Le fait qu’il y ait plusieurs Espagnols est un vrai bonus pour moi. Je suis comme à la maison”. Vainqueur du Tour de l’Avenir en 2013, le Murcien n’est jamais véritablement parvenu à s’imposer comme l’un des possibles hommes forts du peloton professionnel durant les dix années suivantes. Avec le recul, comment l’explique-t-il ? “Je n’ai pas toujours eu beaucoup de réussite. Chez Movistar, j’ai connu de grosses gamelles qui m’ont beaucoup freiné dans ma progression. Je ne m’en suis jamais totalement remis”.

Pour autant, la passion reste intacte et Ruben Fernandez assure qu’il se voit continuer encore longtemps. “Je me sens à ma place dans ce peloton et je suis heureux sur le vélo. J’ai vraiment envie de continuer encore quatre ou cinq ans si c’est possible. La motivation est toujours là à 100%. Mentalement, je suis motivé comme jamais. Il faut juste que les jambes continuent de suivre aussi”.

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