Objectif atteint pour Rémi Capron. Le néo-pro de Van Rysel-Roubaix a pris place, ce dimanche, dans le Top 10 de la deuxième étape du Tour de l’Ain, à Lélex-Monts Jura. “C’était une journée spéciale ! Se retrouver à l’attaque avec des coureurs comme Rémy Rochas ou Victor Lafay, qui jouent devant sur les courses WorldTour, ce n’est pas rien. Ça fait vraiment bizarre mais c’est bien, c’est de l'expérience”. Face à une belle concurrence mais dans un peloton bien maigre - 83 coureurs -, l’ancien Loup du VC Villefranche Beaujolais savait qu’il avait une carte à jouer. “Je ne l’avais dit à personne mais dans ma tête, je me disais que c’était accessible de faire un Top 10. Je l’espérais. C’est rassurant, ça fait plaisir, même si j’aurais pu faire mieux si je ne m’étais pas loupé au sprint”, explique pour DirectVelo celui qui était désigné co-leader de sa formation avec Maximilien Juillard.

“Avec l’équipe, on voulait être offensifs. On savait qu’on avait peu de chance de faire un gros coup alors il valait mieux prendre une échappée pour assurer un petit quelque chose. C’est le cas avec Célestin (Guillon) qui est allé chercher la combativité”, raconte l’athlète de 24 ans. Derrière le numéro de Jefferson Cepeda (EF Education-EasyPost), Rémi Capron s’est retrouvé dans un groupe d’une quinzaine d’unités. “Je ne suis pas surpris. Le niveau des 20 premiers est assez homogène. Avec six WorldTeams ici, on s’attend à voir du monde à la bagarre à la fin”.

Habitué à jouer les premiers rôles chez les Amateurs, le voilà qui retrouve le plaisir d’être devant, à la pédale. “Je n’ai pas perdu cette fibre, le fait de jouer la gagne même si quand je le faisais avant, c’était en Élite et que ce n’est pas comparable”. Que peut-il espérer, maintenant, de la troisième et dernière étape de ce triptyque ? “Je me retrouve placé au général (voir classements). L’idée sera de prendre l’échappée, elle aura des chances d’aller loin. Mais EF a une grosse équipe, je ne sais pas s’ils laisseront sortir. Mais je ne me fixe pas de limites”.