Tim Rex : « C’est magnifique, j’ai adoré »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Tim Rex se rapproche. 25e du Tour d’Italie Espoirs en juin, le Belge a cette fois-ci pris la 14e place du Tour du Val d’Aoste (2.2U), dimanche dernier. L’Espoir 2 n’a jamais réalisé de grand coup sur l’une des cinq étapes de l’épreuve transalpine, mais il termine dans le Top 15 grâce à une belle régularité (voir classements). Le coureur de Wanty-ReUz-Technord a fait le bilan de sa semaine dans la station de Breuil-Cervinia, théâtre de l’arrivée finale de la course. Entretien.

DirectVelo : Que vas-tu retenir du Tour du Val d’Aoste ? 
Tim Rex : C’est une superbe course. Je voulais absolument y participer parce que j’avais déjà fait le Giro l’année passée mais pas le Tour du Val d’Aoste. C’est très dur, totalement pour les grimpeurs, mais c’est magnifique, j’ai adoré.

Avec Simone Gualdi, Wouter Toussaint et toi-même, l’équipe semblait avoir plusieurs cartes à jouer, sans qu’un leader ne se dégage véritablement… 
On était d’abord venu ici avec en tête de courir pour Wouter mais on savait aussi que Simone et moi étions capables de bien grimper. Après la première journée, Simone s’est vite avéré être le plus fort de l’équipe ici. Mais on a continué de peaufiner la stratégie au jour le jour et j’ai toujours eu ma carte à jouer car je restais bien placé au général. Ce week-end, sur les deux dernières étapes, on a surtout protégé Simone car il pouvait jouer un très bon général. J’ai quand même pris l’échappée sur cette dernière étape mais malheureusement, mon dérailleur a cassé et je me suis retrouvé éjecté de l’échappée.

C’était une sacrée étape !
La première partie de la course a vraiment été parcourue à bloc. C’est sorti directement, dès le début, et j’étais devant avec le groupe des Alpecin–Deceuninck. Mais après trente kilomètres de course, je ne pouvais donc plus changer les vitesses… C’est dommage parce que le groupe a tenu jusqu’à l’arrivée (avec la victoire d’un rescapé du groupe de tête, l’Espagnol Pablo Torres, NDLR). Au pied de la première longue bosse (le Col de San Pantaleon, NDLR), Jarno Widar a roulé très fort derrière. Simone et moi avons essayé de rester le plus longtemps possible avec lui mais on s’est fait lâcher. C’est dommage parce que, dès qu’il est rentré, le groupe devant est monté à un bon tempo. C’est la course.

« JE SUIS RESTÉ TRÈS RÉGULIER »

Te sens-tu au niveau, en te projetant à plus long terme ?
Oui. Je pense que je dois encore travailler mon “moteur” pour rester avec les meilleurs dans les bosses. Après, le reste va venir. Je suis aussi très content parce que je garde toujours plus ou moins le même niveau, comme au Giro où je me suis toujours senti bien à ma place. Je reste très constant. Je ne suis jamais à 100% mais je suis toujours autour de 95% de mes capacités. Cette semaine, je suis resté très régulier et j’ai presque chaque jour battu les mêmes coureurs. J’arrive à bien récupérer entre les étapes, c’est intéressant. Je sais ce qu’il me reste à travailler.

Après quatre journées très chaudes, il a fallu courir sous la pluie pour cette dernière étape…
Oui, ça a fait très mal. Je suis resté devant pendant toute la descente parce que je savais qu’en bas, tout le monde aurait froid et que certains allaient attaquer. Cela faisait 20 kilomètres qu’on ne pédalait plus (il y avait un long départ fictif en descente de col, NDLR) et puis c’est allé à fond. C’est aussi à cause de cela que le groupe est sorti. Il y avait tellement de mecs qui avaient les jambes lourdes... C’était mon cas aussi mais il faut savoir surpasser ses limites. Paradoxalement, plus tu es à l’attaque avec les mecs devant et moins ça te coûte d’énergie dans ces cas-là.

Te verra-t-on au Tour de l’Avenir ?
Je l’espère ! Je suis dans la liste des présélectionnés.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Tim REX