En début de semaine, non sans une certaine émotion et avec beaucoup de fierté, Guillaume Annoye a présenté chez l’un des ses partenaires l’effectif de l’AS Bike Racing pour l’hiver 2024-2025. Il en a profité pour annoncer notamment le partenariat avec la WorldTeam FDJ-Suez. Retour sur la saison dernière, arrivées, départs et nouveautés autour de la structure, DirectVelo a fait le point avec le manager de la principale équipe française de cyclo-cross.

DirectVelo : Après un bel hiver, l’AS Bike Racing repart pour une sixième saison dans les sous-bois…
Guillaume Annoye : J’aurais pu m’arrêter après notre bel hiver mais quand le vent te pousse, tu y vas… Le travail paie. On a passé un énorme palier, on voit que les choses avancent. On avait mis par exemple le stage en altitude en place, en août, et ça a porté ses fruits rapidement. Je dédie tout ça à toutes les personnes qui nous aident, c’est un boulot de titan qui nous occupe toute l’année. On continue d’avancer, on a trouvé de nouveaux partenaires, on aura une flotte de véhicules Mercedes. On a plus d’aides des collectivités, Spécialized nous aide de plus en plus. Il y a aussi le partenariat avec la FDJ-Suez qui est important (lire ici). On construit actuellement un service course qui sera disponible en début d’année prochaine. Désormais, on a d’autres ambitions sportives.

« ON VOIT QUE ÇA MARCHE »

Comment as-tu vécu la saison dernière ?
On forme les jeunes, on voit que ça marche. Célia (Gery) a été Championne du Monde, d’Europe et de France. Il y a aussi eu de belles choses chez les Espoirs. On a toujours mis en avant le sport au féminin, ça me tient à cœur, mais on a continué à former des garçons. Nathan Bommenel est devenu Champion de France devant les coureurs d’AG2R et d’Arkéa-B&B. On a gagné ce qu’il fallait. On était très satisfait de la saison, même s’il y a eu du chaud et du froid. On a perdu un partenaire alors il a fallu personnellement investir de l’argent mais le bilan est plus que positif.

Les sœurs Clauzel et Lauriane Duraffourg ne figurent plus dans le groupe (voir l'effectif)… Pourquoi ?
Elles ont beaucoup apporté à l’équipe. Il y a eu des victoires, des podiums… On a avancé main dans la main pendant longtemps. Les choses évoluent pour elles. Perrine (Clauzel) ne se sentait plus à l’aise, le niveau est monté d'un cran chez nous. Elle a eu une dernière saison compliquée, un grand merci à elle pour tout ce qu’elle a apporté à l’équipe. J’ai vu qu’elle avait signé dans une autre équipe (lire ici), c’est une vraie passionnée. On regarde plus vers l’international que le national alors il y avait des choix à faire. Pour Lauriane (Duraffourg), ça a été un choix difficile. Elle fait du VTT à côté et pour elle, c’est impossible par exemple d’être en stage trois semaines en altitude. Elle termine le VTT mi-octobre, ça limite la saison de cyclo-cross.

« ON EST TRÈS SOLLICITÉ »

Et Hélène Clauzel ?
Pour Hélène, c’est différent des deux autres. On lui a fait une proposition pour la saison à venir. J’ai une vision collective pour notre équipe. Hélène a ses ambitions et nous, on a les nôtres. Au final, on ne pouvait plus bosser ensemble, c’est son choix et on le respecte totalement. On n’oubliera jamais ses deux titres de Championne de France. Elle part avec le maillot tricolore. On lui souhaite le meilleur.

Comment s’est fait le recrutement ?
Jules Simon arrive pour sa première année Espoirs, il a eu un gros palmarès chez les Juniors (voir ici). Il était à la bagarre face aux coureurs d’AG2R. Il adore le cross, c’est un gros potentiel. On travaillait déjà avec Célia Gery et Amandine Muller, qui continuent avec nous en Espoirs. Célia a été très sollicitée et elle a été très reconnaissante envers nous. Elle a voulu rester car elle se sent bien ici. On repart sur un nouveau cycle de formation, avec Jeanne Duterne et Lise Revol. On veut construire un duo comme ça a été le cas avec Amandine Muller et Célia Gery. On est très sollicité, beaucoup de jeunes nous demandent pour rentrer dans l’équipe.