Tim Diederich, une victoire avant de viser le gravel

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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Tim Diederich n’avait plus levé les bras sur une épreuve en ligne depuis belle lurette. Le Luxembourgeois a enfin comblé le manque ce dimanche en s’adjugeant la 81e édition du Grand Prix de Tourteron (voir classement). “Il s’agit de ma deuxième victoire cette année après le Championnat national du contre-la-montre des Élites sans contrat. Cela va me redonner de la confiance car il y a longtemps que je n’avais plus remporté de course. J’avais déjà eu un bon résultat ici (11e en août 2020 à la sortie du premier confinement en raison du Covid, NDLR) donc je savais que le parcours me convenait plus ou moins“, confie au micro de DirectVelo le sociétaire du Team Snooze.

« C’EST PEUT-ÊTRE EN RAISON DE MON ÂGE »

L’athlète de 35 ans a pourtant connu une mise en route diesel sur ce tracé vallonné dans les Ardennes. “Après les championnats nationaux, j’ai fait une pause de deux semaines. Puis j’ai repris l’entraînement et je sors d’un bloc de trois semaines avec beaucoup de volume, donc je me sentais fatigué en début de semaine. Je n’étais pas à l’aise lors de ce début de course rapide. J’ai besoin de temps pour une bonne activation, c’est peut-être en raison de mon âge. À mi-course j’ai dit à Philippe (Schmit, son coéquipier, NDLR) que je souffrais encore. Mais plus le temps passait, plus les jambes répondaient mieux“.

Le résident de Greiveldange, sur les bords de la Moselle, qui profite actuellement des vacances scolaires puisqu’il est instituteur en école primaire auprès des 10-12 ans, a ensuite trouvé la bonne carburation pour se porter à l’avant lors du huitième tour des douze tours dans un groupe de neuf unités. À ce moment, il avait à ses côtés Josh Whitehead et Célian Protin (UV Aube), Maxwell Hereward et John Bardsley (360 Cycling), Flavien Arnould et Emiliano Vila (ASPTT Nancy), Hugo Thirotel (VCU Schwenheim) ainsi que Gabriel Helmut Aduson (CC Villeneuve-St-Germain) qui a été lâché peu de temps après. Mais parmi les rescapés du peloton des 70 partants pointés alors à une trentaine de secondes, un garçon continuait à faire forte impression dans son maillot de champion grand-ducal : son équipier U23 Arno Wallenborn. Lequel sortait irrésistiblement en force dans la dixième ascension de la côte d’arrivée, imité par le Louis Bartier (ESEG Douai), pour rejoindre la tête de course.

UNE TROISIÈME PARTICIPATION AU MONDIAL DE GRAVEL EN LIGNE DE MIRE

La fin de course allait tourner en une démonstration, modèle du genre de la course d’équipe, pour le duo luxembourgeois. Ainsi dans l’avant-dernier tour, Tim Diederich et le Grec Emiliano Vila prenaient les rênes. Pointé une nouvelle fois à 30 secondes, Arno Wallenborn accélérait seul dans la côte pour rejoindre les deux hommes de tête. “Quand j’ai vu qu’Arno revenait en solitaire, je n’ai plus pris de relais. Au-dessus de la deuxième côte (à la Sabotterie, NDLR), Arno a pris un gros relais, puis le gars de Nancy (Emiliano Vila, NDLR) a relayé à son retour. À cet instant, environ, deux kilomètres avant la descente vers Tourteron, je produis un effort de cinq minutes et je réussis à garder un petit écart jusqu’à l’arrivée en haut. Arno m’a laissé la victoire, sinon c’était lui qui devait l’emporter“.

Tim Diederich se projette désormais vers la fin de saison où le gravel doit tenir une place centrale. “Le week-end prochain, je fais une course de gravel du côté de Maastricht (Pays-Bas). Puis je partirai en vacances en Toscane (Italie) et le 31 août j’irai dans le Piémont à Quattordio sur une compétition de l’UCI Gravel World Series. Le but sera de convaincre le sélectionneur national de me retenir pour le Championnat du Monde début octobre à Halle-Leuven (Belgique). J’aimerais encore y participer une fois, c’est un objectif. Entre-temps, je roulerai encore sur route au Tour de Moselle (du 13 au 15 septembre)“.

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