Charlotte Kool dans l’ombre de Romain Bardet

Crédit photo A.S.O / Charly Lopez

Crédit photo A.S.O / Charly Lopez

Scénario de rêve pour le Team dsm-firmenich PostNL. Après la victoire inaugurale de Romain Bardet chez les garçons, c’est cette fois-ci Charlotte Kool qui offre à la structure néerlandaise la victoire d’étape et le premier maillot jaune du Tour de France chez les féminines (voir classement). Cerise sur le gâteau : la Néerlandaise a décroché ce succès à domicile, chez les Oranje, du côté de la Hague. “Je suis très reconnaissante envers l’équipe, qui a toujours été derrière moi. Les filles y ont toujours cru, elles m’ont toujours dit que la roue allait tourner, pourquoi pas sur le Tour… Et c’est chose faite !”.

« TOUT ÇA EST EFFACÉ »

Cette victoire est d’autant plus belle pour Charlotte Kool qu’elle revient d’une période compliquée. Depuis le début de l’année, elle totalise pas moins de neuf places de 2 mais a dû attendre la troisième journée de course du Tour de Belgique, le 19 juillet, pour ouvrir son compteur personnel cette saison. “Je ne pense plus à toutes ces places de 2 maintenant, elles sont derrière moi. Tout ça est effacé par cette magnifique victoire ici”, sourit-elle auprès de DirectVelo une petite heure après la course.

Si l’athlète de 25 ans a attendu son premier succès de l’année si longtemps, c’est parce qu’elle a été diminuée physiquement. “Je ne me sentais pas bien une bonne partie de l’année mais j’ai continué de m’accrocher en me disant qu’il ne me manquait peut-être pas grand-chose. Mais il y a quelques semaines, j’étais encore dans le mal alors que je faisais tout bien à l’entraînement. On voulait absolument comprendre ce qui clochait. On a fini par trouver que j’avais quelques problèmes de respiration. Quand je produisais mon effort, je sentais que quelque chose n’allait pas”. Dans ces conditions, elle a forcément fini par douter. “Les places de 2, je m’en foutais. Si je suis battue par plus forte, d’accord, mais là je sentais que je n’étais pas à 100% de mes moyens physiques. C’était frustrant”.

« MON GRAND-PÈRE ÉTAIT MON PREMIER SUPPORTER »

Mais désormais, Charlotte Kool assure être libérée de cet handicap physique et a pu se livrer pleinement dans la ligne droite finale. “J’ai perdu ma lanceuse mais ça n’a pas posé trop de problèmes, finalement. J’ai senti à un moment donné qu’il fallait y aller alors je me suis dressée sur les pédales. J’ai quand même eu le temps de me dire que c’était encore long jusqu’à la ligne… Mais j’ai pu tenir et c’est l’essentiel”. Elle vivra une deuxième étape de rêve ce mardi, avec le maillot jaune sur le dos, chez elle aux Pays-Bas.

En attendant, elle a pu faire un gros câlin à sa grand-mère sur la ligne d’arrivée.
“Cette victoire, c’est pour mon grand-père qui est parti il y a deux ans et qui était mon premier supporter. Il avait toujours des étoiles plein les yeux sur les courses. Même quand je terminais dernière, il était toujours tellement fier de moi ! Il a toujours été là pour m’épauler. Je l’appelais toujours, après chaque course. Ma grand-mère n’a pas connu que des moments de joie depuis qu’elle a perdu mon grand-père, ils ont fait toute leur vie ensemble. Je suis heureuse de lui apporter ce petit bonheur-là”

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Charlotte KOOL