Tobias Svarre : « J'y ai cru tout le long »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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Tobias Svarre a eu le temps de se voir gagner. Dernier survivant de l'échappée matinale, le Danois a fait la course en tête dans la montée des Karellis, juge de paix de la quatrième étape du Tour de l'Avenir, ce jeudi. "Je me sentais très fort. J’en ai parlé avec mon coach et il m’a dit de partir dès le pied. J’y ai cru tout le long, jusqu’au moment où je me suis fait reprendre et où je n’y croyais plus du tout", souriait-il à l'arrivée malgré la déception d'avoir entrevu la victoire. "Forcément, je ne suis pas satisfait. Je pensais que ça allait le faire. Au pied, j’avais de très bonnes jambes et nous avions un peu plus de deux minutes d’avance, mais les leaders sont montés trop vite. Ils sont revenus très rapidement sur moi, je me suis dit « tant pis » et ils m'ont déposé".

Pourtant au départ de La Rosière, le plan n'était pas vraiment de se glisser dans cette échappée. "Ce n’était pas voulu. Je pensais seulement à contrôler les Français et les Britanniques pour ne pas avoir à les chasser plus tard. Et je me suis retrouvé devant". Après avoir résisté dans l'Iseran, les jambes se sont débloquées. "C’était très dur dans le col de l’Iseran, avec l’altitude. Mais plus l’étape avançait, plus je me sentais bien. J'ai donc tout tenté dès le pied", rappelle-t-il. Malgré une 6e place frustrante (voir classement), l'habituel sociétaire du Team ColoQuick était à son aise. "C’était une belle montée. J’aime les cols réguliers. On peut fixer son rythme et le tenir jusqu'au sommet".

« J'AI GAGNÉ BEAUCOUP DE CONFIANCE EN MOI AUJOURD'HUI »

Peu habitué aux cols, Tobias Svarre s'est surpris ce jeudi. "Je pensais que les autres coureurs de l’échappée étaient plus forts mais, au pied, je me suis rendu compte que c’était moi qui l’étais". Il faut dire que le Danemark n'est pas le pays le plus adapté pour progresser dans cet exercice. "En vivant au Danemark, je ne peux pas en faire aussi souvent que je voudrais. Il y a deux semaines, j’étais en stage à l’Alpe d’Huez. Je me suis entraîné sur des montées similaires donc j’étais plutôt à l’aise aujourd’hui. C’était une ascension parfaite pour moi mais les autres étaient trop forts". Il n'est donc pas impossible que la passion de la montagne le gagne. "C'est quelque chose que je veux travailler. J’ai gagné beaucoup de confiance en moi aujourd’hui. Au début de la semaine, je ne pensais pas passer si proche d’une victoire".

Mais il l'admet, ce n'est pas cette journée au Tour de l'Avenir qui lui donne des envies de hauteur. "J’espère devenir un bon grimpeur, c’est ce que j’ai toujours dit, mais aujourd’hui j’ai vraiment senti que je pouvais suivre certains des meilleurs". Aux portes du Top 10 au général, il a l'opportunité de décrocher une bonne place d'ici le Finestre. "Mais j’ai perdu du temps hier (mercredi). L’équipe a travaillé pour Simon Dalby. Emil Schandorff (Iwersen) et moi avons essayé de l’aider autant qu’on le pouvait. Mais, aujourd’hui, mon coach m’a dit que si j’avais de bonnes jambes, je pourrais jouer ma carte". Toujours derrière son leader malgré tout, il n'oubliera donc pas sa tâche d'équipier. "Je continuerai de l’aider. J’ai gagné un peu de temps aujourd’hui mais il est quand même plus fort". Tobias Svarre a pourtant montré qu'il avait des arguments à défendre. 

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