Présent sur le Tour Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine (2.1) fin août, Baptiste Huyet n’était pas sur un terrain taillé à sa convenance. “Je ne suis pas venu ici pour jouer ma carte, le parcours n’était pas assez dur. J’étais là pour prendre de l’expérience avec le groupe sprint. Cette course faisait partie de mon dernier bloc d'entraînement”, explique au micro de DirectVelo le sociétaire de la formation TdT-Unibet. Et comme le souhaitait son équipe, il fallait être acteur. “On ne voulait pas subir la course, on voulait aller dans les échappées, jouer nos cartes”. Un travail collectif récompensé par une 3e place à Niort (voir classement).

Encore membre de l'équipe Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme l’an passé, Baptiste Huyet ne s’attendait pas une telle progression. “Je suis agréablement surpris de ma première saison chez les pros. J’ai eu un premier bloc en Italie qui s’est bien passé (voir sa fiche DirectVelo). Je marchais bien, j’ai pu jouer ma carte sur les courses de grimpeur même si je me trouve au niveau du Top 15 seulement (il a terminé 16e du Tour des Abruzzes, NDLR). Le niveau est vraiment impressionnant. J’ai fait pas mal de records sur mes données personnelles en course, c’est top”. Il a tout de même connu un petit trou d'air après le Tour des Alpes à cause à la fois d'une chute et d'un virus, avant de rebondir au Tour de Haute-Autriche remporté par son coéquipier Adrien Maire. Un premier classement général pour Tdt-Unibet, fraîchement arrivée dans le monde professionnel. 

PLUS DE VOYAGES, MOINS DE FATIGUE

Dès son arrivée dans la ProTeam, le Rémois a vu son quotidien simplifié. “Je fais plus de voyages mais je me sens beaucoup moins fatigué. Ils sont plus simples, on prend l’avion et on arrive deux jours avant. On court peut-être autant mais c’est plus espacé. C’est plus facile à gérer”. Et les études ne viennent plus faire barrage. “J’ai bientôt validé mon Master en STAPS. J’ai plus de temps à consacrer au sport, je fais du vélo à temps plein, je peux profiter de la sieste”. Ce qui l'aide à obtenir de bons résultats. “Je fais une saison plutôt pleine, je n’ai pas eu beaucoup de trous dans ma saison même si j’ai pas mal enchaîné”.

Cet équilibre, il le doit à sa formation. “Je suis vraiment dans une équipe de potes, l’ambiance est géniale. Il y a des réglages à faire mais c’est normal, c’est la première année de l’équipe à cet échelon. Ils essaient vraiment de nous mettre dans de bonnes dispositions. Humainement je me sens vraiment soutenu et c’est pour moi le plus important”. Un cadre professionnel qui lui a permis de s’intégrer parfaitement dans cette équipe néerlandaise. “Je ne parlais pas anglais quand je suis arrivé mais j’ai quand même réussi à m’intégrer. Je passe du bon temps avec l’équipe et je suis content d’aller courir”. Cap sur les semi-Classiques italiennes désormais, avant de terminer sa première année chez les pros au Tour de Croatie.