Ségolène Thomas : « Finir la saison sur une bonne note »
Pour seulement sa troisième saison sur un vélo, c’est une Ségolène Thomas ambitieuse qui évolue cette semaine sur les routes du Tour de l'Ardèche. "J’ai envie de bien performer au classement général, c’est mon objectif, et aussi sur les étapes si l’opportunité se présente. Je suis motivée. J’ai envie de bien faire et de finir la saison sur une bonne note. J’ai retrouvé mes capacités et je pense que ça peut le faire", déclarait-elle au micro de DirectVelo en début de semaine.
Brillante lors du Tour des Pyrénées avec un Top 5 au général (voir classement), la Vosgienne souhaite s’appuyer sur ce résultat pour continuer sur sa lancée. "J’ai prouvé au Tour des Pyrénées que je pouvais être bien présente au classement général". Problème : elle a déjà perdu pratiquement toutes chances de jouer le podium ou un Top 5 après avoir perdu plus de sept minutes mardi lors d'une étape chantier et se retrouve même 33e à 9'25" après deux journées de course. Il va donc sans doute falloir se reporter vers un joli coup sur une étape, et pourquoi pas au Mont Lozère. "L’étape du Mont Lozère est un peu similaire à celle de l’Aubisque (sur le Tour des Pyrénées, NDLR), même si ce n’est pas un col du même acabit. Ça peut me permettre d’espérer de bonnes choses". L'athlète de 25 ans va également pouvoir se tester en chrono sur la quatrième étape. Un nouvel exercice pour la sportive qui est arrivée il y a peu de temps dans le monde du vélo. "J’ai seulement commencé le chrono cette année. Je me suis un peu préparée. On verra comment ça se passe, c’est un chrono avec une montée donc je pense que c’est un peu moins pour les spécialistes", témoigne celle qui a goûté au bitume ce mercredi, heureusement sans gravité.
« ÇA A ÉTÉ COMPLIQUÉ MENTALEMENT »
Jusqu'à présent, ce ne fut pas une saison facile et linéaire pour Ségolène Thomas, qui a longtemps été freinée par des problèmes de santé. "J’ai eu un début d’année difficile avec des problèmes au dos qui m’ont empêchée de m’exprimer. Ça a été compliqué mentalement. Quand on voit toutes les filles partir sur les courses et qu’on ne peut pas y aller, c’est un peu frustrant", concède-t-elle. Le déclic est arrivé au mois de juin avec un dos qui commençait à la laisser tranquille. "Je ne suis pas arrivée en pleine forme sur l’Alpes Grésivaudan. C’était un objectif de ma saison, j’ai fait un Top 15 donc j’étais vraiment satisfaite". Avant de confirmer ce bon retour et de s’étonner légèrement sur les routes pyrénéennes. "Je ne pensais pas pouvoir faire ça".
La pensionnaire de Komugi-Grand Est, une formation au sein de laquelle elle s’épanouit - "ça se passe bien, on a une vraie cohésion dans l’équipe et un staff qui est vraiment là pour nous. C’est un esprit familial, ça nous permet d’arriver sur les courses en pleine possession de nos moyens" - n’a pas encore pris de décision quant à son avenir. "Tout n’est pas décidé. Je me projette, j’aimerais bien continuer mais je ne sais pas si je serai encore dans l'équipe en 2025. Dans tous les cas, j’ai encore beaucoup à découvrir et une grosse marge de progression". L'avenir est donc incertain pour l’ingénieure de formation qui a décidé de conserver une activité en parallèle du cyclisme "pour [son] équilibre personnel", mais qui lui permet de conserver une grande liberté et de "[s’]entraîner quasiment comme tout le monde et de participer à toutes les courses du calendrier qu’[elle] souhaite".