Clara Copponi s’est présentée en zone mixte les yeux humides. Pour son retour à la compétition après l’immense désillusion des Jeux Olympiques de Paris, la Provençale échoue au pied du podium lors des Championnats d’Europe sur route, en Belgique, pour sa première course sur route en près de trois mois (voir classement). “Je suis déçue, forcément. Mais d’un autre côté, il y a quelques semaines, je n’aurais pas non plus envisagé de faire 4e ici. Après les résultats de cet été, c’est une déception supplémentaire”, regrette-t-elle auprès de DirectVelo, la voix tremblante. Il n’y a pourtant pas à rougir d’une telle performance pour son retour sur la route, d’emblée, sur une épreuve de ce standing et de cette importance dans le calendrier féminin. “Certes, mais c’est un peu compliqué d’enchaîner les défaites”.

À deux kilomètres de l’arrivée, et alors que l’arrivée au sprint massif était déjà écrite depuis de longues minutes, les Bleues ont tenté de prendre les choses en main sur le côté gauche de la chaussée. Audrey Cordon-Ragot a passé le dernier relais pour l’équipe de France avant que Clara Copponi ne replonge dans le train des Italiennes puis, surtout, dans la roue de la grandissime favorite, Lorena Wiebes, au moment où le sprint s’est lancé. “J’ai réussi à prendre les bonnes roues dès qu’Audrey a fini son relais. Il manquait peut-être une fille pour aller un peu plus loin mais après, j’ai eu l’instinct de prendre les bonnes roues, pour une fois”, finit-elle tout de même par se féliciter. “C’est la chose la plus positive pour moi aujourd’hui”.

Pendant quelques secondes, le podium a semblé clairement à sa portée dans la dernière ligne droite. “La victoire, je n’y ai jamais cru car j’étais dans la roue de (Lorena) Wiebes et dès qu’elle s’est levée de la selle, elle m’a mis dix vélos, comme à chaque fois. Mais pour le podium, j’y ai cru jusqu’à la fin”. Malgré cette déception et une médaille en chocolat, Clara Copponi se relance donc avec cet accessit. De quoi oublier définitivement les Jeux de Paris ? “Contrairement à Tokyo, je n’ai pas été dans un spirale négative après les Jeux cette fois-ci, promet l’habituelle sociétaire de la formation Lidl-Trek. “Je suis tout de suite partie quelques jours au soleil, en famille, puis j’ai repris l’entraînement en Espagne assez vite. J’ai réussi à passer à autre chose. Mais j’ai eu le Covid et je suis tombée à l’entraînement. Bon, ça s’est enchaîné… Alors finalement, faire 4 ici, c’est chiant mais c’est déjà ça”.