Clément Petit : « Avec ma médaille, des portes s'ouvrent »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

La semaine dernière, au Championnat du Monde sur piste à Ballerup, Clément Petit a apporté à l'équipe de France sa première médaille de la compétition. Le sociétaire du VC Rouen 76 a reçu la médaille de bronze du scratch remporté par le Japonais Kazushige Kuboki devant le Danois Tobias Hansen au terme d'une course échevelée. Le coureur de 23 ans, quatre fois victorieux sur route et 16e du classement Amateur du Challenge DV, revient sur cette première médaille mondiale.

DirectVelo : À quoi pensais-tu sur le podium avec ta médaille de bronze ?
Clément Petit : J'ai essayé de profiter. Ce sont des moments qui passent vite. J'ai pensé aux gens qui m'ont aidé pour en être là. L'équipe de France était contente de ma médaille et ça me faisait plaisir de leur faire plaisir.

Entre le Tour d'Eure-et-Loir et le Championnat du Monde, as-tu eu le temps de t'entraîner sur la piste ?
J'ai fait un stage la semaine d'avant. Je n'avais plus refait de piste depuis la Coupe des Nations à Hong-Kong (à la mi-mars, NDLR). Depuis, j'ai réalisé une saison route pleine (voir sa fiche DV) et j'ai progressé sur route et sur piste. Il me manquait un peu de technique pour l'Américaine. Nous étions deux au stage avec Oscar (Nilsson-Julien), on s'entraînait avec la moto, donc c'était dur de savoir où j'en étais physiquement mais je sortais d'une bonne phase sur route.

Est-ce que ton expérience du Championnat d'Europe Espoirs et du Championnat du Monde Juniors t'a été utile pour moins ressentir la pression ?
Je n'ai pas eu l'impression de disputer un Championnat du Monde. Je n'ai pas senti de pression particulière de la part du staff, c'est plus moi qui me la suis mise. Je l'ai pris comme une compétition lambda, je ne voulais pas jouer petit bras. Steven (Henry) m'a aussi bien rassuré avant les courses.

« J'AI FAIT LES EFFORTS AU BON MOMENT »

Avant le scratch, aviez-vous mis au point une tactique particulière ?
Avec Steven, nous avons fait de la vidéo et déterminé une tactique. On savait que je n'étais pas le plus rapide, ni le plus marqué. On voulait en profiter pour durcir la course et doubler. Justement, la course a été très dure. Douze coureurs ont doublé. J'ai fait les efforts au bon moment pour doubler mais c'était dur de s'y retrouver. Quand le Japonais attaque, je ne savais pas qu'il avait doublé lui aussi, pour moi la gagne était avec le Danois. Steven m'avait dit de surveiller le Hollandais (Vincent Hoppezak, 4e) et je le suis quand il y va derrière le Danois. Le scratch, c'est aussi prendre des risques. C'était un sprint de morts, lancé de très très loin, le Japonais était très fort.

Tu as pu récupérer avant l'Américaine du dimanche ?
Le lendemain du scratch, j'ai disputé la course aux points (11e) et j'ai senti que j'avais besoin de récupérer le samedi. Le dimanche, ça allait, mais la Madison s'est courue très très vite (59 km/h, NDLR). Avec Oscar, on espérait faire mieux (9e) mais techniquement, nous n'étions pas les meilleurs et nous n'avons pas trouvé l'ouverture pour doubler. Le podium était trop difficile à atteindre.

Est-ce que tu vas revenir sur la piste cet hiver ?
Avec ma médaille, des portes s'ouvrent. Je vais peut-être moins couper que prévu mais je veux bien gérer cette double activité pour être performant sur la route. Pourquoi pas en février, le Championnat d'Europe... Il va falloir bien y réfléchir.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Clément PETIT