Pascal Orlandi : « Un niveau d’organisation absolument fantastique »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Avec plus de 10000 spectateurs ce dimanche à Besançon contre 8000 fin janvier 2023, le pari de Pascal Orlandi est réussi. Malgré les réticences de certains, le président de l’organisation et de l’AC Bisontine souhaitait que leur manche de Coupe du Monde ait lieu juste après Noël au moment de la semaine sainte où les épreuves belges sont légion. Ravi, il a répondu aux questions de DirectVelo à l’issue de cette belle journée.

DirectVelo : Qu’as-tu pensé de cette troisième Coupe du Monde à Besançon ?
Pascal Orlandi : Aujourd’hui, avec toute l’équipe, on a atteint un niveau d’organisation absolument fantastique. J’entends partout que c’était le plus grand évènement qu’il pouvait y avoir à Besançon et qui réunisse autant de monde avec un niveau sportif aussi élevé. On a offert à la ville une immense manifestation. Avec tout ce monde et ces consommations, c’est une grosse récompense pour tous ces bénévoles et tous ceux qui ont bossé sur l’évènement.

Le soleil n’était pas au rendez-vous contrairement à il y a deux ans !
On a eu un terrain très dur et gelé le matin. L’après-midi, il s’est détendu et ça a rendu la course très difficile. On a même vu Mathieu (Van der Poel) souffrir. Il n’y a pas tant d’écart que ça sur le 2e. Même d’après lui, c’était vraiment très dur. Concernant le parcours, on a modifié très peu de choses. Par contre, on s’est aperçu qu’il fallait maintenant élargir le circuit avec un tel public et sans doute apporter quelques changements qui peuvent apporter du spectacle.

« BEAUCOUP DE GENS M’ONT DIT QUE JE N’AVAIS PAS CHOISI UNE BONNE DATE »

Tu souhaitais ardemment avoir la Coupe du Monde à cette période des fêtes de fin d'année…
J’en étais convaincu. Beaucoup de gens m’ont dit que je n’avais pas choisi une bonne date. J’ai vraiment insisté pour avoir une date après Noël, j’y tenais. Il ne restait pas grand-chose en janvier. La date du 29 décembre était compliquée à organiser, mais elle était idéalement placée en cette semaine sainte du cyclo-cross. J’étais persuadé que tout le monde ne partait pas en vacances et que certains aimeraient profiter d’une journée comme ça pour sortir en famille. Le constat est là, il y avait beaucoup de monde et de familles. C’est la plus belle chose qu’on pouvait attendre.

Et tu voulais aussi les courses jeunes….
C’est important. On a toujours cette image et ce réflexe de la formation. En plus, on a de jeunes Francs-Comtois qui sont régulièrement en équipe de France. On souhaitait vraiment avoir une manche avec les jeunes.

« ON AIMERAIT UN JOUR AVOIR LES TROIS »

Comme il y a deux ans, Mathieu Van der Poel était présent, mais pas Wout van Aert et Tom Pidcock…
On savait que le calendrier de Wout van Aert était compliqué. On a tout essayé, mais ce n’était pas possible. Tom Pidcock fait une petite parenthèse, je pense qu’il reviendra. On aimerait aussi un jour avoir Pidcock voire les trois. Mais il faudra se dépêcher, ils approchent tout doucement de la fin de carrière. Mais on a eu Mathieu qui se plaît à Besançon. Il nous a envoyé une petite vidéo où il disait qu’il était heureux de revenir ici. Je pense qu’il est attaché à ce public français qui le soutient beaucoup. C’est une belle récompense pour le public qui adore Mathieu.

Pensez-vous un jour réorganiser un Championnat de France ou une Coupe de France ?
En Coupe de France, il y a pas mal de candidats et ça leur permet de mettre le pied à l’étrier sur les organisations. On a commencé comme ça et on est désormais en Coupe du Monde. Ça donnera sans doute des idées à d’autres. Il faut que ça tourne. On ne va pas non plus faire des Coupes du Monde éternellement. Quant au Championnat de France, ce n’est pas quelque chose qu’on a complètement oublié. Il est bien possible que ça revienne un jour à Besançon.

« EN BELGIQUE, IL Y A EU PAS MAL DE DÉCEPTION »

Allez-vous repostuler en Coupe du Monde dans deux ans ?
L’hiver prochain, on va faire une pause. Flamanville est candidat à l’organisation d'une Coupe du Monde l’année prochaine. Un roulement tous les deux ans n’est pas si mal que ça, ça permet de reposer les équipes et de soulager les partenaires qui s’engagent fortement dans une telle manifestation. Il faut être raisonnable et le rythme de tous les deux ans est bien. On est bien installé sur le rythme Coupe du Monde. L’équipe de Flanders Classic apprécie beaucoup notre organisation. On a très peu de chances d’être refusé. Le public s’habitue à ce niveau et l’apprécie, de même que les collectivités. Si on peut financièrement, on le fera.

À la même date ?
Ça, c’est une autre histoire. En Belgique, il y a eu pas mal de déception car ils ont l’habitude d’avoir quasiment toutes les manches là-haut. On a réussi cette année. Je ne sais pas si ce sera dans la continuité. En tout cas, on va essayer, on verra si on continue à nous l’attribuer. On est sûr que c’est une bonne date.

Mots-clés

En savoir plus