Corentin Lequet : « Je sais d’où je viens »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Son sale été et les longues semaines passées à lutter contre la maladie de Crohn (lire ici) semblent désormais bien loin. Ce samedi, Corentin Lequet a décroché une médaille de bronze hautement symbolique lors du Championnat de France Espoirs de cyclo-cross (voir classement). “Je suis super content de cette place. Franchement, en début de saison, je ne savais même pas si j’allais pouvoir faire une course”, rappelle-t-il au moment de répondre aux questions de DirectVelo lors de l’habituelle conférence de presse d’après course. Le sociétaire de l’AS Bike Racing a même eu le temps de croire au titre, mais la doublette de Decathlon AG2R La Mondiale Léo Bisiaux-Aubin Sparfel était la plus forte. “Avec l’équipe, on voulait vraiment jouer le maillot bleu-blanc-rouge mais aujourd’hui, le plus fort a gagné. Il n’y a pas de regrets à avoir, il faut savoir s’en contenter”.

L’athlète de 20 ans se réjouit d’avoir participé à une “superbe course” sur le circuit de Pontchâteau (Loire-Atlantique). “On a essayé de peser sur le scénario de la course au début avec mes coéquipiers, mais Léo (Bisiaux) est parti assez vite. On a géré derrière, on a fait le job. Une troisième place reste super satisfaisante”, insiste celui qui s’en sentait capable ces dernières semaines. “J’avais le podium dans un coin de la tête mais je sais d’où je viens, je n’avais aucune certitude. Je ne me suis mis aucune pression. Je n’ai pas du tout abordé ce Championnat comme les dernières fois”.

Avec désormais un peu de recul, Corentin Lequet conçoit que les épreuves traversées depuis l’été dernier l’ont “fait grandir”. Il a d’ailleurs pu voir qui était là pour l'épauler en ces moments difficiles. “J’ai été soutenu par ma famille, mes coéquipiers et l’équipe. En début de saison, je ne pouvais pas faire de vélo mais ils étaient à mes côtés, je les remercie vraiment”. L’envie de leur rendre la pareille via un gros résultat sur ce Championnat national était grande. Jusqu’à dans la dernière ligne droite, où il n’a pas pu rivaliser face à la pointe de vitesse d’Aubin Sparfel pour le métal argenté. “J’ai essayé d’imposer mon rythme pour le pousser à la faute. Ça a marché dans le dernier tour mais Aubin était quand même très fort et il a réussi à revenir. En arrivant au sprint face à lui, je me doutais que ça allait être compliqué”. Ce qui n’entache en rien le bilan de cette belle journée.

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