Pour la deuxième fois de sa carrière, Harm Vanhoucke a quitté la Lotto. Ce qui n’était pas vraiment prévu malgré différents contacts le printemps dernier, notamment avec Cofidis et Decathlon AG2R La Mondiale. “Je n’ai pas fait un bon Tour de France, donc je n’ai pas eu de bonnes propositions de contrat. Il y a eu de plus un accord oral avec Lotto pendant le Tour, j’avais décidé d’y rester mais tout prenait tellement de temps pour signer les papiers et ils avaient des problèmes financiers. Ils ne pouvaient qu’offrir des contrats peu intéressants”, rapporte-t-il à DirectVelo. 

Après le Tour du Luxembourg, en septembre, il a reçu une offre de Q36.5 à laquelle il a choisi de répondre favorablement. “Je pense que j’étais arrivé à un moment de ma carrière où je devais changer d’équipe et essayer quelque chose de différent. Je suis très content d’avoir eu une opportunité avec Q36”. Quitter une structure où il a toujours évolué depuis son arrivée chez les Espoirs en 2016, à l’exception de huit mois lors d’une expérience compliquée au Team DSM-Firmenich, n’est pas chose aisée pour lui. “C’est toujours un peu triste et difficile de quitter une équipe comme celle-là, qui est comme une famille pour moi, mais j’espère que l’avenir sera positif. J’ai aussi hâte de commencer à courir avec ma nouvelle équipe. L’environnement me plaît, l’équipe a de l’ambition et c’est familial”.

« JE ROULERAI POUR LUI »

Il va désormais avoir comme coéquipier un certain Tom Pidcock, la recrue phare de la ProTeam à licence suisse. Les deux hommes ne devraient pas souvent courir ensemble, excepté au Tour d’Italie où leur formation attend une invitation. “Il mérite d’être le leader de l’équipe et c’est quelqu’un pour qui je veux travailler. Il peut prétendre à une victoire d’étape ou même au classement général donc je roulerai pour lui. Je n’ai aucun problème avec ça”. Selon lui, l’arrivée du Britannique apporte “une pression positive” à toute l’équipe. “Tout le monde veut se donner à 100% mais je crois qu’il faut même 110% pour faire partie de cette équipe”, sourit celui qui débutera sa saison au Tour d'Oman avant d’enchaîner avec la Clasica Jaén et la Drôme-Ardèche.

Le Giro serait bien sûr le gros morceau de la saison de Harm Vanhoucke. “Gagner une étape de Grand Tour serait parfait mais ça fait plusieurs années que j’essaie et c’est vraiment compliqué. Mais obtenir de bons résultats de manière générale serait super. Le niveau est tellement élevé parmi les grimpeurs. C’est difficile de gagner une course. Je suis déjà content quand je peux faire un bon résultat comme un Top 5 ou Top 10 sur une étape de montagne. Ce sont de petites victoires. J’espère que cette saison, je pourrai gagner une course. Ce serait la cerise sur le gâteau”.

« AVOIR UNE CARRIÈRE LONGUE »

Le fait d’attendre des invitations pour les épreuves du WorldTour ne le perturbe pas outre mesure. “L’année dernière j’ai fait pas mal de Classe 1, ce qui me convient donc si je peux les faire, ça me va aussi. Je n’ai plus l’ambition de viser le classement général d'un Grand Tour et de gagner beaucoup d’étapes. Je sais ce que je peux faire et ce dont je suis capable. Je me concentrerai sur des courses où le rythme est moins élevé et sur de petites courses d’un jour”, dit le coureur classé 3e de la Mercan'Tour Classic Alpes-Maritimes, 4e de la Classic Grand Besançon Doubs et 5e du Tour du Doubs (voir sa fiche DirectVelo).

Pour être performant, Harm Vanhoucke doit toujours continuer à améliorer son placement. “Chaque année, les courses deviennent de plus en plus mouvementées, et il faut se battre pour être bien placé. C’est très important. Si j’arrive à bien me replacer dans une montée finale, ça devrait aller”. Parmi les meilleurs de sa génération chez les Espoirs, le coureur de 27 ans ne se retourne pas sur son parcours. “Je suis content d’avoir obtenu de bons résultats, mais je crois que je peux encore progresser. Je regarde plutôt vers l’avenir”. Il espère durer dans le peloton. “J’aimerais avoir une carrière longue et faire de mon mieux pour obtenir des résultats. Si je peux gagner une course, voire une grande course, ce serait un moment marquant de ma carrière. C’est mon objectif”.