Sylvain Chavanel (Quick Step) a été sacré ce dimanche champion de France élites à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Il devance Anthony Roux (FDJ) et le vainqueur sortant Thomas Voeckler (Team Europcar). Retrouvez ci-dessous la réaction du nouveau champion de France.

Sylvain Chavanel (Quick Step)
Champion de France 2011
« A six tours de l’arrivée, tout le monde s’endormait. J’ai attaqué avant de me calmer. J’ai toujours du mal à rester dans un peloton (sourires). Puis j’y suis allé pour de bon à trois tours de l’arrivée. Je n’ai jamais paniqué, même quand Anthony Roux et Thomas Voeckler sont revenus à 30’’. On ne reprend pas comme ça 30’’ en peu de kilomètres. Mon but était de maintenir l’avance, pas d’arriver avec 2’ d’avance.  

Ce titre représente beaucoup. Il me le fallait à tout prix. Je suis plus proche de la fin que du début de ma carrière. C’était un peu l’année ou jamais, notamment en raison du parcours. J’ai fait un long stage pour préparer ce rendez-vous et le Tour de France. C’est une grande fierté pour moi. Ça m’a souri aujourd’hui, et c’est quand même le plus important. C’est totalement différent de mes victoires d’étape et du maillot jaune du dernier Tour de France.

Je plaisantais avant de venir avec un masseur de l’équipe qui s’occupe des maillots. Je lui disais qu’il allait devoir me faire un beau maillot et un beau cuissard. En tout cas, hier, je n’avais pas l’impression d’être aux Championnats de France. Je ne ressentais aucune pression. J’avais terminé seulement 6e du contre-la-montre, mais c’était un mal pour un bien. J’ai déjà trois titres de champion de France chrono. Je préfère remporter pour la première fois la course en ligne plutôt que d’avoir un 4e titre en chrono.

Je pense être quelqu’un d’apprécié et que les gens vont dire que je porte bien le maillot. J’ai vu tout mon entourage content pour moi  aujourd’hui. On avait tout pour faire bien. On avait un directeur sportif, un soigneur, un camping-car et deux voitures. Je suis content que ma première victoire en 2011 soit celle-ci. Après un long stage, j’étais dans le dur au Tour de Suisse. J’ai fait beaucoup d’efforts pour être à ce niveau-là. J’ai dit que pour être champion de France, il fallait être dans une forme exceptionnelle. Aujourd’hui, j’étais très bien. Il y avait 4500 mètres de dénivelé. C’était un parcours qui me convenait à merveille.

Maintenant, je veux m’amuser sur le Tour. Je m’éclate dans ce que je fais. Pendant cette année en tricolore, j’espère que j’arriverai à lever les bras. Ce sera un deuxième cadeau. »