La 35e Ronde de l'Isard (2.2U), qui se disputera de jeudi à dimanche, présentera un visage doublement inédit, avec un peloton très réduit et un parcours dépourvu d'arrivée au sommet.

Depuis dix ans, la journée de vérité de l'épreuve se concluait à Guzet-Neige, Goulier-Neige, Ax-3 Domaines, au Plateau de Beille ou encore à Superbagnères comme en 2011. "La course était habituellement orientée vers cette arrivée au sommet et les leaders protégés dans cet objectif, explique Vincent Terrier, directeur sportif de Chambéry Cyclisme Formation. Cette année, l'épreuve sera beaucoup plus offensive et il faudra saisir chaque opportunité. La première étape risque d'être décisive pour le classement général".

Le parcours 2012 prévoit ainsi deux arrivées en haut d'une courte ascension, jeudi à Carla-Bayle et samedi à Aspet. Les coureurs emprunteront vendredi le difficile Col de Montségur dont le sommet est placé à 31,8 km de l'arrivée. Dimanche, la dernière étape proposera une trilogie Port de Lers-Col d'Agnès-Col de la Core avant 29 km de descente sur Saint-Girons.

"La Ronde de l'Isard n'est pas plus facile que les autres années, ce pourrait même être le contraire, observe Gilles Pauchard, directeur sportif des Sojasun Espoir-ACNC. Il y a beaucoup de terrain où les coureurs seront toujours en prise et les sommets situés à 30 km de l'arrivée laissent peu de temps pour un éventuel regroupement. Le vainqueur sera une nouvelle fois un costaud et à coup sûr un bon grimpeur".

Sans doute le gagnant devra-t-il aussi disposer d'une pointe de vitesse. Les arrivées sont en effet dotées de bonifications en temps (10 secondes au vainqueur, 6 au deuxième, 4 au troisième), de même que les sprints bonification (3-2-1 secondes).

Outre le parcours remanié, les favoris devront composer avec un peloton plus compact. Celui-ci incorpore 84 coureurs, soit 16 de moins que l'an passé. Les deux équipes forfaites, le CC Etupes et l'Equipe de l'Armée de Terre, enregistraient chacune de nombreux blessés et ne pouvaient se déployer à la fois sur le Tour de Franche-Comté et la Ronde de l'Isard.

Directeur sportif du GSC Blagnac, Jean-Sébastien Abbal estime que "la réduction en effectif ne signifie pas une réduction de la qualité. La course sera encore plus difficile que d'habitude à contrôler. Les équipes non représentées dans les échappées voudront réagir le plus rapidement possible. Il ne faudra pas se laisser piéger, en un mot, il faudra courir devant. Cette Ronde de l'Isard sera particulièrement tactique."

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