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Fabien Schmidt (Roubaix-Lille Métropole) a intégré l’équipe continentale de Roubaix-Lille Métropole à l’intersaison, laissant dernière lui ses repères et ses amis nantais afin de découvrir les joies du professionnalisme. Mais son début de saison fut loin d’être à la hauteur de ses espérances. Il y a quelques semaines, il avait même disparu des pelotons... pour mieux revenir sur manches de Coupe de France bretonnes fin mai. Le coureur âgé de 23 ans revient pour www.directvelo.com sur ses moments de doute et évoque une échéance proche et capitale pour son équipe, les Championnats de France à Saint-Amand-les-Eaux.

« Depuis le début de la saison, c’est plutôt moyen pour moi et en termes de résultats, c’est loin d’être satisfaisant. J’ai passé pas mal de temps à me soigner, on ne savait pas trop quel était mon problème. J’avais des problèmes de tension qui entraînaient des pics d’hypoglycémie. C’est en partie réglé maintenant, mais j’ai dû couper pendant deux semaines au début du printemps avant de remettre en route progressivement. Ma course de reprise fut le Grand Prix de Plumelec (le 26 mai, NDLR). Je n’avais pas couru depuis un mois et demi. Cela faisait bien plaisir de reprendre en Bretagne et d’être à l’avant de la course pendant une bonne partie de la journée. J’ai fait, je crois, 140 kilomètres en tête. Dans l’équipe de Roubaix, j’étais préposé à prendre les échappées matinales. Je devais y aller d’entrée si j’en avais la possibilité. Je ne me sentais pas encore très à l’aise car je manquais de force, mais le principal c’était de travailler l’intensité. Le lendemain à Châteaulin, sur les Boucles de l’Aulne, j’ai remis ça... pendant seulement 80 kilomètres (sourires).

Un stage en juillet pour ressouder l’équipe

Ce qui me change cette année sur les courses, c’est la cadence quand la chasse est menée. Les moyennes ne sont pas si impressionnantes que cela, mais quand ça met en route, ça fait mal ! C’est sûr que l’organisation d’une équipe professionnelle est également différente de celle d’une DN1, les moyens sont plus importants. D’autre part, l’année passée lorsque j’étais au Team U Nantes Atlantique, j’habitais déjà à Nantes et tous mes coéquipiers aussi. Nous nous entraînions ensemble et nous nous côtoyions beaucoup plus. Là, à Roubaix, j’ai découvert pas mal de coureurs que je ne connaissais que de nom et nous nous voyons quand même moins, la cohésion n’est pas la même, bien que l’esprit d’équipe soit identique. D’ailleurs, en juillet nous serons en stage en Belgique pour, d’une part, ressouder l’équipe et, d’autre part, entretenir la condition pendant que les autres seront notamment sur le Tour de France. Nous devrions alterner un jour de course et un jour d’entraînement.

Pas le plus aguerri pour emmener les sprints

Je viens de m'accorder une semaine de stage tout seul dans ma famille à Narbonne. Déjà, les conditions climatiques sont meilleures et j'ai fait de longues sorties en vue d’améliorer ma condition. J’espère retrouver le rythme prochainement et surtout la confiance, notamment sur les Boucles de la Mayenne (2.2). Je pense que je serai encore un peu juste mais j’espère progresser.
Ensuite, il y a aura bien sûr les Championnats de France, sur un parcours qui est loin de me convenir. Mais tout le monde va vouloir faire la course, c’est toujours particulier un championnat. En plus, il se passera chez nous, dans la région de l’équipe, dans le Nord. On aura à cœur de bien faire et de prendre nos responsabilités. La victoire devrait se jouer au sprint, nous jouerons la carte de nos sprinteurs sur la fin. Personnellement, je ne suis pas le plus aguerri pour emmener des sprints ou rouler devant le peloton dans les derniers kilomètres. Je n’ai pas non plus envie de rester 270 bornes dans les roues donc je vais tout faire pour prendre les échappées et permettre à l’équipe de travailler le moins possible. Mon objectif sera celui là, soulager l’équipe. Néanmoins, ça sera la loterie sans aucun doute ! »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com