Une situation des plus favorables au départ de la troisième étape

Il est des circonstances où l'on se dit que l'on ne mérite pas ce qui nous arrive. C'est sans doute ce qu'ont du penser cet après-midi les coureurs de l'armée de terre présents sur le Tour de Dordogne. Tout se présentait pourtant sous les meilleures auspices pour eux : Benoît Sinner, deuxième de la première étape et vainqueur de celle d'hier, se présentait en effet au départ du contre la montre de 10,6 km qui constituait la 3ème étape dans la peau du leader. Trois autres coureurs également présents dans les échappées victorieuses des deux premières étapes et, par conséquent, classés dans le même temps le suivaient au classement général. Son équipier Yann Guyot qui l'accompagnait dans l'échappée de l'étape initiale occupait le 4e rang du général à 25 secondes. Ce dernier prenait son envol de la rampe de lancement à 17h07.

17h07'05": la belle mécanique déraille

Yann Guyot n'aura le temps de faire que quelques dizaines de mètres. Soumise à l'effort intense du lancement, la roue arrière se décentre et se bloque contre le cadre. Il n'y a pas d'autre solution que de desscendre le vélo de rechange de la galerie de toit, une machine qui ne présente bien sûr pas les mêmes propriétés que le vélo de contre la montre, et ce sont les espoirs de performance qui s'envolent pour le leader du classement de la montagne. Heureusement, ce n'est pas tombé sur le leader de l'épreuve.

La loi des séries

17h10 : c'est au tour de Benoit Sinner de s'élancer. L'ex-Champion d'Europe Espoir sait que lorsqu'il détient la forme, comme c'est le cas en ce moment, il est capable de faire mieux que se défendre dans l'épreuve chronométrée. Il attaque donc l'exercice avec envie et réalise au passage un bon temps intermédiaire. Certes, un peu moins bon que celui réalisé par Guillermo Lana (GSC Blagnac), classé dans le même temps que lui au classement général, mais du moins un temps de nature à le laisser placé en embuscade au  départ de la dernière étape. C'est sans compter sur un nouveau coup de Dame malchance qui prend la forme d'une explosion du boyau avant. Le temps de faire changer la roue par un équipier qui n'a pas nécessairement le même savoir-faire que le mécanicien titulaire, et , là aussi, de précieuses secondes s'envolent.

Un quatrième leader en 4 jours ?

C'est donc Guillermo Lana, 3e leader en autant de jours de course qui se présentera en jaune au départ de la quatrième et dernière étape d'un Tour de Dordogne. Une édition 2012 particulièrement rapide et dont le dénouement semble être des plus indécis. De l'avis unanime, l'étape de ce dimanche se présente comme un véritable chantier, surtout s'il y règne la même canicule que ce samedi après-midi. De toute évidence, les coureurs du GSC Blagnac auront du pain sur la planche pour répondre aux attaques probables de ceux du CR4C Roanne et surtout de l'AVC Aix-en-Provence qui ont fait preuve de belles dispositions ces derniers jours.