Bryan Coquard (Equipe de France) s'est adjugé au sprint ce dimanche la 4e et dernière étape du Tour de Moselle (Elite Nationale), disputée autour de Thionville sur 172,4 km. Il devance les coureurs de l'équipe de Belgique, Antoine Demoitié et Kenneth Vanbilsen. Jarno Gmelich Meijling (AVC Aix-en-Provence) remporte le classement général de la 27e édition. Le Néerlandais succède au palmarès à Emilien Viennet. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.

Bryan Coquard (Equipe de France)
Vainqueur de la 4e étape
« Je remercie tous les gars de l'équipe car c'est super ce qu'ils ont fait. Hier nous n'avons pas gagné, on a manqué de chance. On venait ici pour s'entraîner pour le Mondial, mais on avait envie d'en gagner une. Là toute l'équipe s'est mise à mon service; il n'y avait aucun coureur qui a été emmené comme cela, donc c'est génial. Pour le Mondial, le principal sera qu'un Français gagne. Que ce soit moi ou un autre, peu importe car ma saison est réussie. J'ai envie d'amener ma petite pierre à l'équipe de France. Si Warren gagne ce sera super. S'il faut que je me mette au service des autres, je le ferai. L'année prochaine, je serai pro chez Europcar, mais dans trois mois je ferai le Championnat d'Europe sur piste, puis je prendrai part à quelques six jours. J'ai aussi déjà la tête à Rio car je suis un compétiteur et je veux améliorer la médaille d'argent de Londres. »

Jarno Gmelich Meijling (AVC Aix-en-Provence)
Vainqueur du 27e Tour de Moselle
« La victoire, c'est l'équipe, c'est tout ! 170 bornes de tempo et donc personne n'a envie d'attaquer. Moi je suis resté dans la roue de mes équipiers : j'ai porté le maillot et eux ont fait le boulot. Il y avait des autres gars forts mais j'avais de bonnes sensations toute la journée. Tous les mecs, même Thomas Rostollan deuxième au général, ont roulé devant pour moi. C'est impressionnant. »

Thomas Rostollan (AVC Aix-en-Provence)
2e du Tour de Moselle
« Il y a eu franchement un super travail de l'équipe. Jean-Mi (Bourgouin son directeur sportif, NDLR) m'avait embauché pour faire le capitaine de route, et je pense avoir fait ce qu'il fallait cette année. Il y a des jeunes plein de talent avec Christophe Laporte et Anthony Perez. Je pense les avoir mis un peu sur la voie : comment gagner une course, comment gagner le général. Aujourd'hui on a bien géré la course et su manœuvrer le peloton comme il fallait. Il y a eu aussi un gros travail de Jean-Edouard Antz. Il ne faut oublier personne car tout le monde a été dans le même temps. C'est beau de voir cela car en amateurs on se décharge du problème dès qu'on a le maillot jaune. C'est notre force cette année : on ne s'est jamais caché, on a pris les choses en mains, et cela a voulu sourire. C'est vraiment ce qu'il y a à retenir de cette saison. Il y a eu pas mal de courses par étapes gagnées. Pour ma part, je perds ici le général sur un fait de course, car hier sur le contre-la-montre je suis gêné par une voiture à deux kilomètres de l'arrivée. J'étais à soixante à l'heure, j'ai freiné et je repars à trente à l'heure : le centième d'écart est donc plus que là ! Parfois, cela se joue à rien mais comme cela reste à Aix, c'est le principal. Je suis content car il fallait aussi que j'en laisse un peu aux autres de l'équipe (rires). Jarno gagne « sa » course par étapes : c'est bien pour lui. Je pense avoir bâti une bonne ossature de l'équipe de l'année prochaine, avec Jarno, Anthony et Christophe qui vont faire de bonnes choses. Ce sont de futurs grands, bourrés de talent. Cette année, ils ont appris à gagner des courses, et ils étaient là lors de toutes mes victoires. Je pense avoir le sentiment du devoir accompli. »

Gérard Béghin (Team Rémy Meder Haguenau)
Présent dans l'échappée fleuve du jour
« Je suis dans l'échappée du jour qui part dès le kilomètre zéro. Ce qui est étonnant est qu'à dix devant, on se demande si les gars y croient. Nous avions juste à creuser pour assurer la victoire d'étape mais à cinquante kilomètres de l'arrivée, il n'y avait personne qui avait vraiment envie de rouler ! On se retrouve à monter la dernière bosse quasiment à l'arrêt. On a perdu en vingt kilomètres le bénéfice de toute la journée. Je suis donc déçu de cela, mais à titre personnel je suis content car hier avait été une seule journée : je n'étais pas bien. Aujourd'hui, je suis devant mais cent soixante cinq bornes en tête pour rien, c'est dommage. »

Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com