Dimanche dernier, Lilian Calmejane (Albi VS) a remporté pour la troisième année consécutive le titre de Champion Midi-Pyrénées Espoirs en cyclo-cross. Avec huit victoires en poche, le début de saison du membre de l'Occitane Cyclisme Formation est plutôt satisfaisant. "J’ai débuté en Limousin sereinement, sans me mettre de pression, déclare-t-il à www.directvelo.com. D’ailleurs, le fait de gagner mon premier cross de la saison à Limoges Uzurat (le 23 septembre, NDLR) m’a alors mis en confiance pour la suite."

Le Challenge National aussi important que le France

Ce cyclo-crossman dans l’âme, qui a fêté ce jeudi ses 20 printemps, avait pourtant dû changer sa préparation suite à un séjour de trois mois en Angleterre dans le cadre de ses études de commerce. Sa coupure de trois semaines faite en juin, il a alors repris un travail foncier afin d’être en forme dès son retour fin août. "J’ai rapidement retrouvé le bon rythme", note-t-il. De quoi envisager la saison de cyclo-cross avec sérénité et notamment les manches du Challenge National. "Début octobre, j’avais pour objectif d’entrer dans les 15 premiers au classement final et dans l’espoir d’accrocher un Top 10, affirme-t-il. Pour moi, ce classement est tout aussi important que mon but principal qui reste le Championnat de France car il atteste de la régularité d’un coureur au niveau national."

Un circuit roulant à sa convenance

Avec deux places de 13e, il admet ne pas pouvoir s’en satisfaire. Il avoue ainsi avoir "loupé le coche" sur le circuit gras de Saverne, où il était peu à l’aise. "Il y avait de la place pour s’approcher du Top 5", regrette-t-il. A Besançon, il n’a pas pu suivre le rythme dans le dernier tour. Actuellement 11e au général - "mais en réalité 9e ex-aequo", rappelle-t-il -, Lilian Calmejane arrive en bonne condition physique et le moral au sommet sur cette ultime manche à Pontchâteau, un circuit qu’il va découvrir. Il indique : "Le parcours de Pontchâteau est jugé très roulant. Les gens qui me connaissent pensent que ce parcours sera à ma convenance, c’est ce que j’espère. Actuellement, j’ai pas mal de jus. J’ai levé le pied après Besançon pour rebondir et être en forme début janvier."

En manque d’adversité en Midi-Pyrénées

Malgré cela, il confesse "manquer un peu d’adversité" en Midi-Pyrénées, ce qui n’est pas évident dans l’optique d’une préparation à des compétitions nationales. "J’essaie donc d’aller le plus souvent possible en Limousin afin d’être tiré vers le haut, dit-il. Parfois, je regrette de ne pas être un Rhônalpin, lorsqu’on voit leur niveau en Espoirs…"

Un Top 5 au France ?

Désormais en troisième année d’école de commerce, le Tarnais reconnaît que ce n’est pas évident tous les jours d’aller s’entraîner. "L’hiver c’est plus gérable car les cyclo-cross sont courts et intenses, cela demande moins d’heures de selle. Mais je ne vais pas me plaindre, certains dans mon équipe son en 3x8 et marchent le dimanche !", glisse-t-il. Ce qui ne l’empêche pas de penser déjà au Championnat de France de Nommay, mi-janvier : "Le France, c’est "LA COURSE" de l’année, c’est spécial !" Cependant, il révèle : "Je suis quelqu’un qui parait sûr de moi mais qui stresse pas mal." Libéré de ce trac présent chez tous les sportifs de haut-niveau, il aimerait bien rentrer dans le Top 5. "Dans un grand jour, pourquoi pas ?"

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Crédit Photo : Guy Dagot - www.sudgironde-cyclisme.net