Ronan Dequippe a été un des hommes en vue de la Boucle de l'Artois. Si sa place au contre-la-montre (27e) l'a surpris lui-même, le coureur de Sojasun espoir-ACNC est allé chercher des points précieux pour son équipe dans les deux dernières étapes.

A l'emballage de la deuxième étape, Ronan Dequippe réussit à se classer 4e. "Cédric Delaplace nous représentait dans l'échappée. En cas d'arrivée massive, j'étais plus ou moins le coureur protégé avec Frédéric Guillemot", explique-t-il à www.directvelo.com. Mais les deux équipiers n'ont pas pu s'emmener comme ils le souhaitaient. "Cela frottait vraiment beaucoup. Je savais que le sprint se ferait au placement. J'ai viré au dernier virage en 6e position." Sur la ligne, il réussit à gagner deux places derrière son ancien équipier Lorenzo Manzin. "Il était le plus fort", reconnaît-il.

Le dernier jour, le Ligérien a tenté le tout pour le tout. "Je n'avais pas grand chose à perdre, j'étais 27e du général", rappelle-t-il. C'est ainsi qu'il place une attaque à une trentaine de bornes de l'arrivée. Rejoint par plusieurs coureurs en plusieurs vagues, l'échappée a fière allure avec Sinner, Girard, Cardis, Daeninck ou Le Gac, entre autres. Une fois revu par l'avant-garde du peloton, Ronan Dequippe va perdre le bénéfice de son travail. "A quatre kilomètres de l'arrivée, les gars de l'Armée de Terre ont serré la bordure et je saute avec Romain Bacon et deux autres coureurs. Je suis un peu déçu car si j'arrivais avec eux, je pense que je pouvais terminer dans les 15 premiers du classement général. Mais bon, c'est le jeu", sourit-il.
Fabrice Seigneur a crevé à un tour de l'arrivée. "Il aurait été d'une aide précieuse dans le final", regrette son équipier.

L'ancien coureur de l'UC Nantes Atlantique se veut philosophe. "J'ai tenté cela ne m'a pas souri cette fois-ci mais ce sera pour une prochaine course." Son prochain objectif avec ses nouvelles couleurs est le Tour de Bretagne (2.2).
Le coureur de 24 ans s'est rapidement adapté à sa nouvelle équipe. "Dès les premiers rassemblements. Tout le monde se sentait bien. De plus, je suis arrivé avec Benoît Poitevin (un ancien Nantais lui aussi, NDLR) donc c'est toujours plus simple", affirme-t-il.

Avec la Boucle de l'Artois, Ronan Dequippe confirme qu'il sent la forme arriver progressivement comme le montraient ses places à la Flèche de Locminé et aux Boucles Guégonnaises (11e et 18e). "Je commence à me connaître maintenant. Je ne suis pas un coureur de début de saison. Le froid et la pluie, ce n'est pas trop mon truc", reconnaît-il. Cela tombe bien, la météo annonce du soleil dans l'Ouest pour cette fin de semaine.

Crédit Photo : Karin Denz