Trois questions à Romain Sicard
Romain Sicard vient de prendre en Espagne la 2e place du classement des jeunes sur le Tour de Castellon. Régulier également sur les étapes avec des belles 13e et 20e places, le coureur du GSC Blagnac revient pour DirectVélo sur sa course et dévoile son état d’esprit en ce qui concerne le futur.
DirectVélo : L’équipe s’est rendue au Tour de Castellon sans Fabien Fraissignes qui avait remporté la course l’an passé. Est-ce que cela a joué sur la motivation de l’équipe et surtout sur la tienne, au vue de ta belle prestation ?
Romain Sicard : Il était très difficile de partir là-bas sans Fabien. Cette chute aux vins du blayais a vraiment été un coup dur pour toute l’équipe. Fabien ne méritait pas ça, il était motivé pour l’Espagne et il était de mieux en mieux sur chaque épreuve. Mais je n'ai aucun doute sur le fait que Fabien va revenir encore plus fort suite à sa chute et il va faire une grande saison. C'est un grand coureur et il aime le vélo comme peu de coureurs. En tout cas, il a notre soutien à tous et il sait que nous avons tous besoin de lui à nos côtés. C'était donc dur de prendre le départ sans lui surtout qu’il était le vainqueur sortant. Nous avons essayé de le représenter au mieux et pour cela que nous nous sommes rendus sur chaque étape avec un esprit combatif et offensif. C’était cependant très dur. On a souffert mais on s'est battu tout en pensant à Fabien mais aussi à Nicolas (Bouvier Gaz) qui est lui aussi convalescent. Cela n’a pas forcément tout le temps payé. Mais, je me suis aussi rendu en Espagne pour travailler dans l’optique des nombreuses échéances que propose le mois de mai. Il était donc important de faire la course. Le but était aussi d’engranger de l’expérience car c’était la première fois que je découvrais une course de 4 jours. Je suis donc satisfait de cette expérience et j’espère que tout le travail qui a été fait là-bas va payer dans les prochaines semaines.
Justement, on t'a vu très présent en début de saison. Tu l'es toujours, est-ce que tu penses que tu aurais ta place en équipe de France espoirs ? Est ce que tu y penses ?
Je ne sais pas si je peux estimer y avoir ma place, il y a tellement de jeunes coureurs et d'espoirs qui marchent en France. Beaucoup ont des résultats tous les weekends et sont très réguliers. Je manque peut-être encore de constance et sans doute de résultats. En tout cas, je ne veux pas me prendre la tête. Je prends surtout mes quatre années espoir comme un long travail, dont le but doit être de toujours progresser et de faire de mon mieux. C'est sûr que porter le maillot de l'équipe de France représente quelque chose de grand qui se respecte, mais aussi et surtout qui se mérite. Et pour cela, il faut travailler et avoir de très bons résultats tout le long de la saison. Je vais donc continuer à travailler et essayer de progresser et ainsi obtenir de meilleurs résultats. Peut-être que des portes s'ouvriront, si ce n'est pas le cas, tant pis je ne regretterais rien, j aurais tout donné.
Avec les blessures de Fabien et Nicolas, comment s'organise l'équipe ?
L'organisation et la politique restent la même. Et, nous avons toujours des garçons d'expérience pour nous guider comme Nicolas Ansiaux, par exemple, qui lui rentre à ce stade de la saison dans son jardin avec des profils plus difficiles. Il ne devrait pas tarder à apparaître dans le haut des classements. Nous les jeunes nous avons encore des choses à apprendre et nous devons emmagasiner de l’expérience sur de nombreuses courses. Pour cela, il faut rester offensif et essayer de faire du mieux possible. Cependant il est vrai que leur absence constitue un manque pour l’équipe, tant sur le plan sportif que moral mais comme je l'ai dit, ils reviendront plus forts. Nous, en attendant, nous nous devons de rester soudés et d'essayer de les représenter du mieux possible sur les courses.