Steeve Meilleur : « Le Tour de France, extraordinaire »
DirectVelo.com vous donne des nouvelles d'anciens coureurs et autres personnalités, qui faisaient l'actualité entre les débuts du site (mai 2006) et aujourd'hui.
Steeve Meilleur, 23 ans, a bouclé dimanche son premier Tour de France. L'ancien coureur 1ère catégorie, passé par Argenteuil Val de Seine 95 et au CC Villeneuve Saint-Germain, a piloté un photographe du journal L'Equipe pendant trois semaines. Il raconte son aventure et donne de ses nouvelles à DirectVelo.com.
Steeve Meilleur, 23 ans, a bouclé dimanche son premier Tour de France. L'ancien coureur 1ère catégorie, passé par Argenteuil Val de Seine 95 et au CC Villeneuve Saint-Germain, a piloté un photographe du journal L'Equipe pendant trois semaines. Il raconte son aventure et donne de ses nouvelles à DirectVelo.com.
DirectVélo : Comment s'est passé ton expérience sur le Tour de France ?
Steeve Meilleur : C’était extraordinaire. Le Tour de France représente vraiment un événement exceptionnel à toutes les échelles, que cela soit pour les coureurs, les médias, les gens de l’organisation et le public. Tout y est très grand. J’étais donc au plus près des coureurs, en immersion totale dans la course. J’ai aussi pu voir du paysage. C’est vraiment une expérience excitante, le genre de moment dont on se souvient longtemps !
SUR LES GRANDES COURSES DU CALENDRIER FRANCAIS
Comment t’es-tu retrouvé à occuper cette fonction ?
Mon papa (Marc Meilleur, NDLR) occupe cette fonction depuis de nombreuses années, et il m’a mis en relation avec la société pour essayer de participer au Tour de France. L’Equipe a besoin de trois chauffeurs pour le Tour, là où le journal n'en a besoin que d’un pour les autres courses. Tout au long de l’année, j’ai travaillé pour une agence de presse étrangère qui avait besoin de mes services. Ainsi, j’ai pu participer au Tour Méditerranéen, Paris-Nice, Paris-Roubaix ou le Critérium international avant de m’élancer sur la Grande Boucle. Sur ces premières courses, j’ai accumulé de l’expérience et fais mes preuves dans le milieu car en tant que chauffeur d’une moto, j’ai beaucoup de responsabilité. C’est un métier à haut risque.
C’est à dire ?
Il faut toujours être hyper attentif, le danger vient de partout. Pas seulement des coureurs, mais aussi et surtout du public, qui plus est sur les plus grandes courses internationales. Je vous laisse imaginer ce qu’il en est sur le Tour de France. La concentration doit être maximale toute la journée, et avec les longues étape. C’est d’autant plus difficile physiquement et nerveusement. On a constamment la peur de faire tomber un coureur ou de percuter un spectateur. Mon parcours de coureur cycliste m’aide d’ailleurs beaucoup pour éviter ce genre d’accident. Circuler entre les coureurs en pleine course, cela me semble vraiment naturel et j’arrive à anticiper les mouvements du peloton lorsque se forme des éventails par exemple. Et puis, c’est plus facile pour aller plus vite, pas besoin de pédaler plus fort. (rires)
Prends-tu le fait de vivre le Tour de France à travers cette fonction comme une façon d’assouvir un rêve, participer au Tour de France en tant que coureur ?
Non, pas vraiment. Certes, lorsque l’on court à un niveau assez élevé, le rêve de participer aux plus grandes épreuves professionnelles prend forme mais je n’ai pas fait cette démarche dans cette optique. L’expérience est surtout très intéressante car on peut vraiment s’apercevoir du niveau de performance des coureurs, bien plus que si on vit l’évènement dans son canapé ! Après, c’est vrai que le fait d’avoir suivi le Tour de France au plus près me redonne envie de revenir à la compétition. J’y pense pas mal depuis l’arrivée sur les Champs-Elysées.
« POURQUOI PAS UNE LICENCE EN 2015 »
Surtout que tu as arrêté ta carrière cycliste de bonne heure...
Oui, j’ai arrêté la compétition en mai de l’année dernière mais sans aucun regret. J’étais licencié en 1ère catégorie au CC Villeneuve Saint-Germain. J’avais décidé de ne faire que du vélo pendant un ou deux ans, pour voir jusqu’où je pouvais aller mais j’ai préféré arrêter. J’avais mes raisons, que je préfère garder pour moi, mais j’aime toujours autant le vélo et il m’arrive d’aller me balader de temps en temps pour le plaisir de remonter dessus.
Quels sont tes projets pour la suite ?
Comme je suis prestataire pour L’Equipe, il m’arrive d’avoir des colis ou documents à livrer. Je suis en quelque sorte coursier à l’année. A terme, j’aimerais bien reprendre le flambeau de mon père et pouvoir continuer l’aventure avec eux. Ce job me plaît vraiment. J’ai appris à conduire ma moto sur Paris, qui est selon moi la meilleure école pour pouvoir apprendre sur le terrain : le danger y est partout et l’on conduit donc dans des conditions difficiles. Je sais que je fais bien mon job, alors pourquoi vouloir faire autre chose ? Cela me permet en plus de rester dans le milieu du cyclisme, ce n’est pas négligeable lorsque l’on est passionné comme moi. Mon seul autre projet pourrait être de faire un petit come-back, avec pourquoi pas une licence en 2015 !
Crédit Photo : DR
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