On a retrouvé : Paweł Cieślik

Débarqué en France alors qu'il n'était que Junior, Paweł Cieślik s'était immédiatement imposé sur le Tour PACA 2004, aux dépens de Maxime Bouet. Le coureur polonais est successivement passé par Cours-la-Ville puis le CR4C Roanne (2005-2006) et enfin le VC Lyon-Vaulx-en-Velin (2007-2008). A 28 ans, il est toujours actif, sous le maillot de Bauknecht-Author, une équipe tchèque avec laquelle il termine 3e du Tour de Haute d'Autriche (2.2), fin juin. DirectVelo.com l'a retrouvé sur le Tour de Pologne, où il arborait cette fois les couleurs de sa sélection nationale.

DirectVelo : Après cinq saisons passées dans des clubs amateurs français, pourquoi es-tu reparti en Pologne ?
Paweł Cieślik : Tout simplement parce que je n'ai pas trouvé d'équipe professionnelle en France. Nous étions quatre Polonais à courir dans des clubs de DN français en 2008 : Pawel Wachnik, Tomas Smolen, Mateusz Taciak et moi. Aucun d'entre nous n'a trouvé une place, c'est dommage et je ne sais pas vraiment pourquoi [Smolen court pour l'équipe Continentale Wibatech Fuji Zory et Taciak pour CCC Polsat, en Continentale Pro, NDLR]. Alors j'ai regardé ailleurs. Quand les dirigeants de Mroz m'ont proposé un contrat, je suis retourné vivre et courir en Pologne.

Tu as changé trois fois d'équipe en six ans. Est-ce que cette instabilité est une source de stress ?
Non. Je m'en sors toujours bien jusqu'à présent. Après Mroz, il y a eu Bank BGZ (une autre équipe polonaise) de 2011 à 2013, puis Bauknecht-Author (une équipe tchèque) depuis cette année. Je me suis bien adapté à ma dernière formation, et j'arrive à bien me faire comprendre en parlant le polonais et le français. Je m'y sens bien. Mais l'objectif reste, bien sûr, de décrocher un bon résultat pour signer dans une grande équipe. Un jour, je voudrais essayer le WorldTour.

« LES CLUBS FRANCAIS SONT DE PETITES EQUIPES PROFESSIONNELLES »

Es-tu satisfait de ton Tour de Pologne ?
J'ai fait ce que j'ai pu, mais le niveau était clairement très relevé. L'écart avec les équipes WorldTour est important et, comme je cours toute l'année au niveau Continental, je n'ai pas la possibilité de prendre le rythme nécessaire pour tenir à ce niveau. Les premières étapes étaient particulièrement longues. J'avais hâte qu'on se rapproche des montagnes, situées dans le sud du pays. Sur la première étape pour grimpeur, j'ai attaqué autant que j'ai pu. J'ai réussi à prendre une échappée et c'est ainsi que je suis passé en tête sur un sprint intermédiaire. Mais j'ai fini fatigué. Le final était très difficile, avec une arrivée en bosse où Rafal Majka s'est imposé. On a monté gros plateau, à 35 km/h... Le lendemain, forcément, sur la seconde étape de montagne, j'étais un peu fatigué... C'était mon quatrième Tour de Pologne. Et une nouvelle bonne expérience à vivre.

Que te reste-t-il de tes années passées en France ?
Beaucoup de belles choses. Chez les Espoirs, j'ai plusieurs fois terminé sur le podium de la Coupe de France DN1. J'ai eu la chance de connaître des bonnes personnes, de courir pour des clubs qui étaient organisés comme des petites équipes professionnelles. Au VC Lyon-Vaulx-en-Velin, j'ai beaucoup appris. J'ai aussi gardé des habitudes en cuisine. J'adore préparer des plats italiens, polonais et français. L'un de mes préférés, c'est la purée. C'est bien un truc français, non ?

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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