Tour de l'Ain - Et. 2 : Les réactions

Déjà vainqueur hier, Nacer Bouhanni (Cofidis) a récidivé ce jeudi en remportant au sprint massif la 2e étape du Tour de l'Ain (2.1), courue sur 159,7 kilomètres entre Feillens et Pont-de-Vaux. Il devance Rudy Barbier (Roubaix-Lille Métropole) et Barry Markus (Team Lotto NL Jumbo). Nacer Bouhanni consolide ainsi son maillot jaune de leader. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.

Nacer Bouhanni (Cofidis)
Vainqueur de la 2e étape et leader du général
« Ce n'était pas une étape facile aujourd'hui, notamment à cause du vent qui soufflait fort dans le final. L'équipe a fait un gros boulot pour contrôler l'échappée du jour. Elle a aussi reçu le soutien de plusieurs formations dont Marseille 13-KTM, ce qui nous a facilité la tâche. Nous nous sommes rendu compte hier que c'était difficile de revenir sur un groupe de six fuyards. Nous avons donc fait attention en début d'étape à ne pas laisser partir de groupe de plus de trois coureurs, même si finalement l'échappée du jour en comptait quatre. Il faut souligner le travail de Romain Hardy et de Yoann Bagot qui ont roulé pendant de nombreux kilomètres. Stéphane Rossetto a ensuite pris les choses en mains pendant le final. Il était très fort et il a permis de réduire l'écart de manière significative. J'étais venu sur le Tour de l'Ain pour remporter des étapes, contrat rempli. Je vais maintenant viser le gruppetto pour les deux derniers jours et peaufiner ma préparation pour la Vuelta. Si je peux rendre la pareille à mes coéquipiers qui m'ont parfaitement soutenu jusqu'ici, je n'hésiterai pas à le faire. »

Marc Sarreau (FDJ)
11e de l'étape et meilleur jeune de l'épreuve
« Ça frottait beaucoup dans le final. J'ai perdu la roue de Kévin Reza dans le dernier kilomètre. Dans l'ultime virage, j'étais dans la roue de Rudy (Barbier). Lui termine 2e, moi 11e. Ce n'est pas un bon résultat. Je suis surtout déçu pour l'équipe qui avait réalisé encore un super travail. Ça ne reflète pas le boulot effectué. Je n'ai pas encore fait beaucoup de sprints chez les professionnels. Je me tends encore trop dans le final alors que les autres sprinters sont eux sereins. Je ne suis pas encore assez habitué. »
 
Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché Environnement)
Combatif de l'étape
« On avait pour consigne de faire une course de mouvements. C'est ce que nous avons réalisé aujourd'hui en plaçant des hommes dans tous les coups. J'ai finalement eu l'opportunité de prendre l'échappée du jour. Nous voulions jouer avec la Cofidis, mais comme ils ont reçu le soutien d'autres équipes, ça s'est révélé impossible. A quatre contre neuf, ne n'avions pas l'ombre d'une chance. Je n'y ai jamais cru. Notre groupe a pris trop d'avance trop rapidement. Le coureur de Bora-Argon (Cristian Salerno, NDLR) n'avait pas l'air dans un bon jour. Elie Gesbert a trop donné, trop tôt. Dans la deuxième moitié de l'étape, nous n'étions plus que deux à rouler avec Antoine Duchesne. Ça fait beaucoup de forces de lâchées pour rien. Je vais tâcher de récupérer au mieux pour peut-être retenter ma chance dans les deux derniers jours. »

Pierre Gouault (Auber 93)
Meilleur grimpeur
« J'ai passé une journée relativement tranquille. Comme il n'y avait pas de GPM, j'étais assuré avant le départ de conserver mon maillot à pois ce soir. Je vais faire attention à bien me reposer cette nuit pour être prêt demain. Il y aura beaucoup de points à aller chercher pour le meilleur grimpeur. Ça promet de ne pas être facile, mais je vais tenter de défendre ma tunique. Cela passera sans doute par une échappée au long cours. Et puis selon les circonstances de course et mes sensations, on verra si je peux jouer l'étape.
Cela ne fait que deux mois que j'ai repris la compétition, je progresse bien. J'espère continuer à prendre la forme afin de retrouver mon top niveau. Le Tour de l'Ain constituait un de mes objectifs avant le début de l'épreuve. Ensuite je me concentrerai sur les Championnats de France Espoirs. Je vais participer au contre-la-montre et je viserai la victoire sur la course en ligne, même si je sais que ça sera très aléatoire. »

Jacques Decrion (Cofidis), entraîneur de Nacer Bouhanni
« Le groupe est bien rodé. La victoire de Nacer est une récompense pour toute l'équipe. Les coureurs ont compris qu'en déposant Nacer à 250 mètres de l'arrivée, il avait toutes les chances de gagner. C'était le but en venant sur ce Tour de l'Ain, il fallait engranger des victoires. Je pense que Nacer peut encore passer l'étape de demain. Il est frais, en forme. Il a le moral, comme toute l'équipe. Tous les voyants sont au vert. »

Propos recueillis par Gautier Duet et Nicolas Gachet.

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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