Un entraîneur belge au Rwanda
Une victoire triomphale devant des dizaines de milliers de spectateurs et une lourde chute qui a contraint le coureur à finir l'étape avec un bandage du crâne au menton. C'est le bilan de mardi pour Simon Hupperetz, le jeune coach ardennais qui dirige sur le Tour du Rwanda l'une des trois équipes nationales, celle baptisée « Muhabura » (référence à un volcan éteint, au nord-est du pays). Au terme de la 2e étape, l'entraîneur repart ainsi avec le trophée d'Emile Bintunimana et les bandages d'Ephrem Tuyishirmire.
"Quel que soit leur destin, j'aime beaucoup la proximité avec les athlètes, explique-t-il à DirectVelo.com, alors que la foule entoure sa voiture. J'ai toujours eu la passion de la transmission et du partage. A neuf ans, déjà, j'apprenais à mes voisins comment progresser en descente !"
Simon Hupperetz, 26 ans, s'est d'abord spécialisé dans la préparation des vététistes, puis il a passé en 2013 la formation d'entraîneur du Centre Mondial du Cyclisme (CMC), en Suisse. Le centre, placé sous la tutelle de l'UCI, l'a ensuite recruté, comme détaché auprès de plusieurs fédérations cyclistes : Congo-Brazzaville et Afrique du Sud, alors que se profile, en décembre prochain, le Mali.
DE L'OR ENTRE LES MAINS
"Mais j'ai tout particulièrement aimé ma mission pour le CMC au Rwanda en 2014, dit-il. Jock Boyer [l'ex-pro américain, directeur du Team Rwanda, NDLR] m'a d'ailleurs proposé de travailler une année à ses côtés. Après un délai de réflexion, j'ai accepté, afin de vivre cette expérience unique dans un pays très dynamique, avec des gens très attachants, qui ont de l'or entre les mains. J'ai mis en suspens mon emploi de prof de langues étrangères et je me suis installé à Musanze."
A l'issue du Tour du Rwanda, Hupperetz travaillera avec le vétéran de l'équipe nationale, Nathan Byukusenge, pré-sélectionné pour les Jeux Olympiques en VTT. "Puis je verrai si je poursuis mon travail auprès des Rwandais", dit-il.
Espérant collaborer à temps plein avec une fédération, une équipe professionnelle de route ou de VTT un jour, l'Ardennais souhaite dans l'immédiat former non seulement des athlètes mais aussi des entraîneurs : "Mon objectif est que des coaches rwandais prennent ma place dans un futur proche !"
Crédit photo : Pierre Carrey - www.directvelo.com