Arnaud Démare (FDJ) a remporté au sprint ce vendredi la deuxième étape de la Méditerranéenne (2.1), disputée sur 176,5 kilomètres entre Banyuls-sur-Mer et Port-Vendres (Pyrénées-Orientales). Il devance son coéquipier Mickaël Delage et Jan Bakelants (AG2R La Mondiale). Arnaud Démare s'empare également du maillot jaune de leader. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.

Arnaud Démare (FDJ)
Vainqueur de la 2e étape et leader au général
« C'est une nouvelle victoire collective après le succès de la veille sur le chrono par équipes. Nous avons contrôlé toute la course, dans des conditions pas faciles avec beaucoup de pluie. Il fallait bien gérer dans le final, être soudés. Nous avons entamé la dernière descente en tête. Nous n'avons pas l'habitude de ce genre de final, avec une descente à gérer. Il y avait de plus un virage à 200 mètres de la ligne. On a fait ce qu'on voulait. Il y a la victoire, la 2e place (Delage), la 4e (Ladagnous)...
Nous n'avons pas eu d'aide de la journée. C'est plutôt logique. Dans le final, on a essayé de faire une bordure donc les autres sont venus nous relayer, mais cela n'a pas servi à grand chose. AG2R La Mondiale a mis un coup de vis dans le final. Il y avait beaucoup de ronds-points. Nous avons dû faire des grosses relances. Cela a durci la course, c'était mieux pour moi.
Je pense que cela va être trop difficile pour moi demain. Je vais me contenter d'épauler Alexandre Geniez.
J'ai manqué de réussite l'an dernier. J'espère maintenant que le travail va payer et que je vais rattraper le temps perdu. Je vais essayer d'en gagner le maximum cette année. J'espère avoir un pic de forme de Gand-Wevelgem à Paris-Roubaix. Ce sont mes grandes échéances.
Je voulais déjà gagner, la semaine dernière, sur l'Etoile de Bessèges. J'ai des bonnes jambes, j'ai bien travaillé cet hiver. Je veux marquer des points de suite. Cela rassure également l'équipe. C'est bon pour le moral. J'étais déjà satisfait de gagner hier car c'était important de montrer que le collectif était fort. Il ne faut pas qu'un seul homme pour gagner des courses. Je termine le travail aujourd'hui, c'est super ! »

Yannick Mayer (Veranclassic-AGO)
Echappé - Meilleur grimpeur
« Je n'avais pas spécialement prévu de m'échapper aujourd'hui mais la situation s'est présentée à moi. La FDJ roulait en tête de peloton, je me suis dit pourquoi pas. Je suis parti seul puis l'Italien (Luca Sterbini) m'a rejoint.
Il valait mieux être devant, c'était beaucoup plus dangereux dans le peloton. Je l'ai constaté dans le final, une fois repris. Dès qu'il pleut, cela glisse beaucoup dans le sud de la France. Nous avons cru en la victoire. L'étape devait faire 157 kilomètres. J'ai vu à un moment sur mon compteur que nous étions au km 149, et notre avance était encore de 1'30''. Je me suis alors dit que nous allions nous jouer la victoire. Et d'un coup, je vois le panneau "arrivée 20 km". A ce moment-là, je me suis dit "merde" ! Même si le moral en a pris un coup, nous avons tout de même continué à bloc, il n'y avait que cela à faire... »

Crédit photo : Jean-Marc Hecquet