Le grand chelem de Julien Antomarchi
Sur la planche depuis le GP La Marseillaise, Julien Antomarchi va disputer toutes les courses françaises jusqu'au Tour La Provence. Ce qui devrait lui faire un total de quinze jours de course au 25 février. "La récupération est très importante. En plus, la Méditerranéenne a été usante autant sur le vélo que lors des transferts", déclare-t-il à DirectVelo.
Dimanche dernier, il a pris la 14e place de la dernière étape de la Méditerranéenne, à 20'' du vainqueur Jan Bakelants (revivez l'arrivée), sur le très difficile circuit de Bordighera. "Je sens que la forme est là. L'accélération des AG2R La Mondiale dans la côte, à trois tours de l'arrivée, a été très brutale. Je me suis retrouvé dans un deuxième groupe, explique-t-il. Dans la dernière ascension, j'ai pu me tester et les sensations étaient bonnes. Je suis revenu à 20 secondes du vainqueur. Je pense avoir fait une bonne montée".
La veille, sur la troisième étape entre Cadolive et Pégomas, Julien Antomarchi avait été victime d'une fringale après le passage de la côte des Tuilières. "Avec le froid et la pluie, on consomme beaucoup d'énergie et ce n'est pas facile de se ravitailler. En plus, il n'y a eu aucun temps mort pendant quasiment 80 km". Ensuite, dans la descente des Marjories puis du Tanneron, le Marseillais n'a pas pris de risque sur une route mouillée.
« LE TOUR DU HAUT-VAR, UN SUPER SOUVENIR »
Il se tourne désormais vers une course qui lui plaît, le Tour du Haut-Var où il avait remporté une étape en 2011. "C'est un super souvenir. Le Haut-Var, c'est toujours très relevé avec des WorldTour étrangères qui sont présentes. Mais, ça ne change rien pour moi. Quand je suis au départ d'une course, l'objectif c'est la victoire", assure-t-il.
Julien Antomarchi pourra compter sur une équipe de Roubaix homogène et compétitive. A l'image de la performance collective sur le contre-la-montre par équipes de la Méditerranéenne (5e). "Tout le monde est en forme. L'ambiance est bonne. Comme nous ne sommes que dix coureurs, nous vivons ensemble et nous nous voyons très souvent. J'aime bien cette ambiance", fait-il savoir.
PLUS DE CAISSE POUR ENCHAINER
En France, le mois de février, c'est le mois des sudistes dans le cyclisme. Après le Haut-Var, il enchaînera avec le Tour La Provence. "En courant à la maison, on a des repères. C'est sûr que ça peut être un avantage et j'essaie de briefer mes coéquipiers sur les moments-clefs des parcours. Mais aujourd'hui, tous les directeurs sportifs se servent d'internet pour repérer les circuits", sourit le 10e de l'Etoile de Bessèges.
Avec dix coureurs dans l'effectif roubaisien, cela signifie que les courses s'enchaînent pour les « oranges et noir ». Julien Antomarchi va lui réaliser le grand chelem en février. "L'équipe est très jeune et moi je suis parmi les plus vieux (rires). Je dispute donc toutes les courses car j'ai plus de caisse pour enchaîner", précise le Provençal âgé 31 ans.
Crédit photo : Jean-Marc Hecquet