Tanguy Turgis : « La plus belle et avec la manière »

Crédit photo Gérard Briand

Crédit photo Gérard Briand

On avait quitté Tanguy Turgis sur le circuit boueux de Heusden-Zolder lors des derniers Championnats du Monde de cyclo-cross (lire ici). On l’a retrouvé ce week-end sur La Bernaudeau où le coureur de l’US Metro Transports s’est offert une victoire en solitaire. "C’est ma plus belle jusqu’à présent. Ma première victoire en UCI, même en cross, précise-t-il à DirectVelo. En plus je suis content de gagner une belle course et avec la manière".

« J’Y SUIS ALLE AU BON MOMENT »

Contrairement à certaines éditions, La Bernaudeau s’est jouée dans le final, quand les hommes forts sont rentrés sur l’échappée. "Avec le vent violent, je savais que les costauds allaient rentrer sur l’échappée. J’avais repéré le final à partir du dernier GPM donc j’ai fait le forcing dans la côte". Un groupe de contre revient sur l’échappée, une vingtaine de coureurs sont à l’avant de la course sur le circuit final. Les attaques se succèdent dans la côte darrivée. Mais, à chaque tentative, le groupe se reforme. "Je voyais que les gars attaquaient mais ils ne parvenaient pas en remettre sur le replat. J’y suis allé, je savais qu’il fallait faire l’effort au sommet. Je voulais prendre de l’avance pour qu’ils ne m’aient pas en point de mire, explique-t-il.

Le plan du Francilien fonctionne, Tanguy Turgis creuse l’écart et se présente seul sur la ligne d’arrivée. "J’ai une pensée pour Romain Guyot, même si je ne le connaissais pas personnellement, nous étions en Vendée … Et puis mes frères avaient couru avec lui", confie-t-il.

L’arrivée du printemps a inspiré la famille Turgis, puisque le samedi, son frère Anthony avait remporté la Classic Loire-Atlantique. "Je suivais la course sur DirectVelo pendant la reconnaissance. J’étais vraiment content, on n’a pas pu se croiser comme je suis rentré très tard dimanche et que je devais me lever tôt. Mais je pense que l’on en parlera quand on se verra", sourit-il.

« JE NE ME SENTAIS PAS BIEN A L’ENTRAINEMENT »

La performance est encore plus significative puisque Tanguy Turgis avait repris l’entrainement plus tard que les autres années. "Après Zolder, j’ai fait trois semaines de coupure, j’en avais besoin. Je n’avais fait qu’une course avant la Bernaudeau. Je ne me sentais vraiment pas bien à l’entrainement mais le jour de la course ça allait beaucoup mieux. C’est de bon augure pour la suite ».

La suite, ce sera donc l’enchainement des belles courses à étapes du calendrier français avant de se frotter au niveau international. "J’espère être appelé assez vite, j’aimerais bien faire Paris-Roubaix", prévient-il. L'an dernier, il s'était classé 9e et premier Français.

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