Rémi Cavagna : « Je partais trop vite à la reco »

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Pour l’Equipe de France Espoirs, le ZLM Tour (Pays-Bas) est d'une importance certaine. La quatrième manche de la Coupe des Nations possède la particularité de proposer un contre-la-montre par équipes souvent décisif pour le classement général final. Troisièmes derrière les Danois et les Russes l'an dernier, les Bleus comptent bien remporter le chrono cette fois-ci. Emmenés par un Rémi Cavagna en bonne forme -il a remporté sa deuxième victoire de la saison vendredi dernier sur le Circuit des Ardennes (lire ici)-, les Français peuvent légitimement avoir des ambitions, à condition de faire preuve d'une cohésion suffisante.

« J'AI REUSSI A ME CANALISER »

Alors qu'en 2015 le chrono était placé en deuxième position, il constituera l'étape inaugurale cette année. "Les routes étaient très étroites et il y avait beaucoup de vent. C'était compliqué à gérer parce qu'à six il y en avait toujours un qui était à la limite", se souvient Rémi Cavagna. Les Tricolores ont déjà repéré le parcours et retourneront faire une reconnaissance jeudi. Si les premiers tours de roue ont été quelque peu laborieux le groupe est ensuite parvenu à trouver un certain équilibre, nourrissant les espoirs de l'Auvergnat. "Comme le dit Pierre-Yves (Chatelon, sélectionneur des Espoirs), le chrono par équipes est significatif et très important. L'objectif c'est la victoire. Je pense que c'est possible mais il va falloir bien gérer", estime le sociétaire de Klein Constantia. 

Chef de file désigné, Rémi Cavagna devra modérer ses ardeurs au risque de franchir la ligne en solitaire. "Les premiers tours ne se sont pas très bien passés pendant la reco", en rigole-t-il. "Je pense que mes relais n'étaient pas assez progressifs, que je partais trop vite. J'ai réussi à me canaliser après et ça s'est beaucoup mieux passé", précise le coureur de 20 ans, conscient qu'il lui faudra surveiller son compteur pendant la course afin de ne pas désorganiser l'équipe.

« JEREMY LECROQ PEUT FAIRE QUELQUE CHOSE »

S'il apprécie l'effort individuel, le Champion de France Espoirs du contre-la-montre ne boude pas non plus le chrono par équipes. "C'est l'un de mes exercices préférés. J'aime le côté collectif, le fait qu'on soit plusieurs à se battre pour faire le meilleur temps possible. En plus je trouve que cela reflète bien la valeur d'une équipe", explique-t-il, en promettant qu'il se mettra "minable" pour le groupe. Pas vraiment à l'aise dans les parties sinueuses dans lesquelles il se placera en retrait pour ne pas ralentir le groupe, Rémi Cavagna devra surtout s'employer sur les parties roulantes où son rôle sera de passer de longs relais tout en dosant ses efforts.

Les principaux adversaires ? "Le Danemark sera l'équipe à battre, notamment parce qu'ils ont le Champion du Monde de chrono. Après c'est bien beau d'avoir des individualités mais si tu roules à fond tu foires ton contre-la-montre, il faut se mettre au diapason", prévient l'Auvergnat qui après avoir jeté un œil à la liste des engagés voit les Britanniques être "pas mal", sans oublier les Italiens. En fonction du résultat du chrono par équipes, Rémi Cavagna tentera de profiter de sa "super condition" pour courir à l'avant et essayer d'aller chercher un bon classement final. Pour autant, il n'oublie pas ses coéquipiers : "Nous avons de bons coureurs dans le groupe, comme Jérémy (Lecroq). Les courses de bordures c'est son truc, on l'a vu l'an dernier avec sa cinquième place. Il est encore capable de faire quelque chose de bien cette année", conclut-il.

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