Benoît Daeninck reporte sa sortie
Benoît Daeninck fait une Bradley Wiggins. Comme la diva anglaise, il va peut-être repousser la date de sa sortie. "Quand j'avais vu la date des Championnats de France sur piste début octobre, j'avais dit sur Twitter que c'était le bon moment pour arrêter ma carrière mais depuis les choses ont changé", explique-t-il à DirectVelo. En effet, l'annonce de l'organisation du Championnat d'Europe de demi-fond à Saint-Quentin-en-Yvelines a changé les plans du multiple Champion de France de la spécialité. "Ce serait pas mal de finir avec un maillot de l'équipe de France, en France", espère-t-il.
Le coureur du CC Nogent-sur-Oise, pour sa dernière saison, s'offre "la sortie dont j'ai rêvé", reconnaît-il celui qui a encore gagné douze courses cette année en France et en Belgique.
Sur les Championnats de France sur piste de Bordeaux, le compétiteur du CC Nogent-sur-Oise a un appétit d'ogre. Comme à l'habitude, il s'est engagé sur toutes les épreuves d'endurance sauf l'Omnium, sans oublier le demi-fond. "Pourtant, au tout début, je ne voulais pas courir la course aux points pour me consacrer à 100% sur la poursuite par équipes. Je savais que je ne serai pas dans le coup mentalement juste après la poursuite."
La poursuite par équipes justement, lui a offert un maillot bleu-blanc-rouge dès la première journée de ces Championnats, avec Corentin Ermenault, Adrien Garel et le Junior Rémi Huens. Le CTS Jérémie Fromonteil avait préparé une partie de l'équipe sur le vélodrome de Roubaix, "car c'est difficile de réunir tout le monde en même temps", explique l'entraîneur.
« REMI HUENS A EU UN COURAGE DE FOU »
Les Picards ont ainsi pris leur revanche sur la finale de 2014 où les Pays de la Loire les avaient devancés d'un rien. Cette fois-ci, Daeninck et ses équipiers ont devancé les Ligériens de deux secondes mais non sans mal. A trois tours de l'arrivée, Rémi Huens retombe loin des roues alors que l'équipe est déjà réduite à trois coureurs (le temps est pris sur le 3e homme NDLR). Benoît Daeninck en capitaine de route ne panique pas. "Je suis resté concentré. J'ai tourné la tête pour regarder nos adversaires et je savais que nous allions gagner", assure-t-il. Le coureur de 34 ans salue aussi la performance de son cadet. "Rémi a eu un courage de fou. Sur les trois derniers tours, sa courbe de Watts doit être impressionnante car il est resté à dix mètre de Corentin et moi."
Avec plusieurs courses à son menu d'ici dimanche, Benoît Daeninck ne va-t-il pas frôler l'indigestion, comme en 2014 où il avait explosé en finale de demi-fond. "Cette année-là, je sortais de la finale perdue de la poursuite par équipes, justement. Mentalement, je n'étais pas dans le coup pour courir le demi-fond juste après", rappelle-t-il. Alors que lui manque-t-il pour un Championnat de France réussi ? "J'ai encore faim. Il m'en faut plus. Un deuxième titre et une médaille, ce serait bien."