La filière Cycle réunie

Le monde du cycle rentre dans une nouvelle ère avec les vélos à assistance électrique (VAE) et la question de la mobilité urbaine. Pour avoir plus de moyens, plus de poids et d'influence sur les pouvoirs publics, les différents partenaires de l'industrie, du commerce et des services liés au sport se sont réunis sous une seule et même bannière : Union Sport et Cycle. Le mariage rassemble la FPS (la fédération des entreprises du sport et des loisir), la FIFAS (la fédération des industriels sport et loisirs) et Univélo, l'ancienne Chambre syndicale du cycle, créée en 1890. Le nouvel organisme a été présenté le 24 novembre dernier en présence de Thierry Braillard, Secrétaire d'Etats chargé des Sports.

Le délégué général d'Union Sport et Cycle revient pour DirectVelo, sur l'intérêt pour l'industrie et le commerce du cycle de cette fusion.

DirectVelo : Pourquoi réunir ces trois organismes aujourd'hui ?
Virgile Caillet : Se réunir pour avoir plus de force est une logique assez simple mais difficile à mettre en place. La filière du cycle était présente dans les trois fédérations. A la FIFAS, on retrouvait Scott, Mavic et Time et chez la FPS, Cyclelab et Holland Bikes.  Avec Union Sport et Cycle la filière bénéficiera d'une représentativité entière et pourra donc avoir de l'influence sur les pouvoirs publics. Le mot Cycle dans le nom de cet organisme montre l'importance de cette filière.

Les adhérents d'Univélo étaient-ils tous d'accord pour cette fusion ?
Le rapprochement s'est fait à travers deux assemblées générales et à chaque fois les votes étaient unanimes en faveur de cette réunion. Univélo avait déjà mutualisé ses moyens avec la FIFAS. Parmi les quatre collèges d'Union Sport et Cycle, il y en a un réservé au cycle et à la mobilité active qui regroupe les marques, les distributeurs et les prestataires de services.

Comment se porte l'industrie du cycle en France ?
Après huit ans de baisse ou de stagnation, l'année 2014 a connu une hausse de 8% en valeur et 7% en volume. 2015 a confirmé le rebond et 2016 maintient la tendance.

Et les commerçants ?
C'est difficile pour notre observatoire d'avoir une vue exacte car une partie des réparateurs en cycles et motocycles échappe à nos statistiques. En ce qui concerne les ventes sur Internet, je pense que ça va se réguler.

AIDER A DEPOSER DES BREVETS

Pouvez-vous aider les entreprises qui veulent innover ?
Nous avons un partenariat avec l'Institut Carnot de Marseille. Nous recherchons d'ailleurs des TPE-PME qui ne peuvent se permettre d'avoir un service de recherche et développement pour leur permettre de déposer des brevets.

Quelles sont vos relations avec les pouvoirs publics ?
Le secrétaire d'Etat chargé des Sports assistait à la présentation de l'Union. Mais il n'agit pas sur la transition écologique où le vélo a un rôle à jouer. Nous avons aussi besoin d'être en relation avec le Ministère des Affaires étrangères, notamment pour les règles commerciales avec la Chine.

En parlant d'étranger, aidez-vous les marques françaises à être présentes sur les marchés extérieurs ?
Grâce à l'Union, nous avons obtenu le label "Business France" qui nous permet d'accompagner les entreprises à l'export, sur les salons étrangers par exemple.

« NOUS VOULONS ÊTRE PARTENAIRES DE LA FFC »

Et votre rôle dans le Salon du Cycle de Paris ?
Nous ne l'organisons pas, c'est le travail d'Auto Motocycle Promotion mais nous travaillons avec eux. Je crois en l'intérêt des salons grand public. Il y a aussi le salon professionnel de Lyon, Bikexpo, mais un salon de ce type est suffisant.

Quelles sont vos liens avec la FFC ?
Nous avons essayé de rentrer en contact avec eux. Nous travaillons déjà avec d'autres fédérations comme celles de tennis et de sports collectifs. Nous aimerions être partenaires de la fédération pour promouvoir l'utilisation du vélo. Nous siégions avec la FFC et la FFCT au Comité de Promotion du Vélo mais il a été dissout il y a deux semaines. Cela devrait déboucher sur la création d'un groupe de réflexion.

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