Bruno Armirail : « J'y pense depuis l'an dernier »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Parti en costaud dans la dernière difficulté du jour, Bruno Armirail s'est offert en solitaire, ce samedi, le GP de Saint-Etienne Loire (Elite Nationale). Il signe ainsi son premier succès de la saison en Elite. Le sociétaire de l'Occitane CF, qui rêve de retourner chez les professionnels, a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : As-tu eu peur quand une échappée de 23 est sortie ?
Bruno Armirail : J'étais mal placé quand le coup est parti. Ça frottait beaucoup, je ne voulais pas tomber... Cette échappée m'inquiétait forcément. Elle avait une minute d'avance mais je me suis dit que ça pouvait se boucher dans la dernière bosse (Le Pilon). Il ne fallait pas non plus avoir deux minutes de retard car si un gars marchait fort, il aurait été impossible de revenir...

LE PIED DU PILON AU SPRINT

C'est toi qui lance le contre de cinq coureurs ?
Non. J'ai suivi une attaque. Je ne pensais pas qu'on allait pouvoir sortir car les tentatives de contre s'enchaînaient. Nous avons réussi à sortir. J'ai encouragé mes compagnons de fugue... J'étais bien content à l'idée qu'on puisse rentrer. J'appuyais les relais tout en gardant un peu. Une fois rentré sur l'échappée, j'essayais de me faire oublier. J'avais prévu d'attaquer dans le Pilon.

Et là tu sors seul...
J'ai voulu faire le pied au sprint. Le but était simple : faire mal à la gueule à tout le monde et basculer avec le plus d'avance possible. Roanne avait plusieurs coureurs... Il y avait du vent dans le final. Je ne serai jamais allé au bout si je basculais avec 10'' d'avance. Je ne savais pas ce qu'il y avait derrière moi. Je n'ai pas eu d'info entre les 10 et 5 kilomètres. J'ai compris que je pouvais gagner à trois bornes... Mais il fallait être attentif encore, j'aurais pu tomber à 300 mètres... Je me suis retourné dans la ligne droite finale au cas où...

Ce premier succès de la saison en Elite, est-ce un soulagement ?
J'avais remporté deux courses en toutes catégories. C'était grâce à l'équipe. Aujourd'ui, je gagne grâce à la forme du moment. Gagner en Elite fait du bien. Pour repasser chez les pros, il faut gagner à ce niveau-là. On me l'a dit plusieurs fois... Maintenant, il faut gagner sur les Coupes de France.

LE LOT-ET-GARONNE EN TETE

Vu ton début de saison, tu penses de plus en plus à un retour chez les pros ?
J'y pense depuis que l'Armée de Terre m'a appelé pour me dire que je n'étais pas gardé...

Tu en es où physiquement ?
Je ne suis pas à 100 %. J'ai un gros manque de muscles. Je vais essayer de travailler ça. Mais les sensations ne sont pas trop mauvaises... (sourires)

Quelle est la suite pour toi ?
Nous ne faisons pas Annemasse-Bellegarde ce dimanche. Contrairement à mes coéquipiers, je ne participerai pas à Cintegabelle. Je préfère récupérer car nous allons rentrer tard ce soir... Ma prochaine course est la Coupe de France DN1, le Tour du Canton de l'Estuaire. Si ça arrive au sprint, j'aiderais Guillaume Gaboriaud. Le but est de marquer des points... Le parcours ne me convient pas.

Quel est ton prochain gros objectif ?
Il y a le Tour du Lot-et-Garonne mi-avril, en Coupe de France DN1. Le lendemain, j'enchaînerai avec Pujols. Il y aura des coureurs comme Larpe ou Plouhinec qui risquent d'être beaucoup plus frais à Pujols. Mais si les jambes sont là, je tâcherai de bien faire.

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