Le CC Nogent-sur-Oise veut imiter le Barça

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Débuts difficiles en Coupe de France DN1 pour le CC Nogent-sur-Oise. La formation picarde pointe au quatorzième rang par équipes après la première manche, le Tour du Canton de l'Estuaire. Les hommes de Nicolas Louis sont ainsi déjà repoussés à 203 points du leader, l'équipe Sojasun espoir-ACNC (voir classements). "On ne va pas tirer la tronche parce qu'on a raté notre course ce week-end". Le directeur sportif des Nogentais revient sur cette épreuve et se projette sur la prochaine manche, le Tour du Lot-et-Garonne, pour DirectVelo.

DirectVelo : Que s'est-il passé le week-end dernier sur la première manche de la Coupe de France-DN1 ?
Nicolas Louis : On est passé au travers. On n'a pas su répondre présent dans les moments clefs de la course. Le seul point positif, c'est qu'on a eu du nez le samedi avec la présence de Vincent (Ginelli) dans le bon coup, mais ça n'a pas rapporté un grand nombre de points non plus (9e de l'étape, NDLR). Pour le reste, je constate que nous avons toujours couru à contre-temps.

« QUATRE DES SIX MECS FORFAITS »

L'équipe n'avait pas été épargnée ces derniers jours...
Kévin Lalouette, Dany Maffeïs et Julien Van Averbeke ont tous chuté en Belgique quelques jours avant alors qu'ils devaient venir sur cette première manche. Julien a finalement gagné sur la Boucle de l'Artois et ça nous a fait du bien mais il était trop juste pour l'aligner en Coupe de France. Nicolas Garbet était lui aussi tombé, à l'entraînement. Ca faisait quatre des six mecs qui devaient initialement venir qui étaient forfaits. Avec l'équipe finalement alignée, on espérait une course de mouvements et pas des sprints massifs mais encore une fois, on est passé à côté.

As-tu été surpris du déroulement de ces deux journées de course ?
Non, c'était relativement prévisible. Je m'attendais vraiment à ça. Le plus intéressant aura été de constater que la course est plus difficile à contrôler avec six coureurs par équipe au lieu de sept. Si tu as un mec moins bien et un gars qui chute ou qui a un problème mécanique, tu es vite limité pour aller rouler. C'est intéressant. On n'a pas su profiter de cette situation cette fois-ci mais ça pourrait être sympa dans les prochaines manches, où là aussi, on devrait voir une course ouverte avec une chance pour tout le monde.

« ON CONNAÎT LES PISTES DE TRAVAIL »

Cette contre-performance est-elle le reflet d'un début de saison mitigé ?
Disons que c'est un peu symptomatique des problèmes que l'on a connus jusqu'à présent. C'est d'abord une question de réglages car physiquement, on n'est pas loin des meilleurs. Il nous manque encore des automatismes et quelques détails à régler. Nous n'avons pas été à la hauteur collectivement alors qu'à côté de ça, on voyait des groupes très bien organisés, en équipe, comme Loudéac, Chambéry ou le Vendée U. De notre côté, c'était beaucoup trop dispersé.

Quels enseignements va-t-il falloir tirer pour les prochaines manches ?
On connait les pistes de travail. On y a bien réfléchi ces derniers jours avec l'ensemble du staff. Le plus important, c'est de bien comprendre que l'on a le droit de faire des erreurs mais l'essentiel est de ne pas les commettre une nouvelle fois. C'est ce que j'ai dit au groupe. On doit faire preuve de cohésion et sentir les bons coups. Ça passe par courir à l'avant du paquet.

« ON NE VA PAS TIRER LA TRONCHE »

L'équipe a désormais la tête tournée au Tour du Lot-et-Garonne, deuxième manche de la Coupe de France ?
Bien sûr, on est motivé pour vite passer à autre chose et montrer un autre visage du club.  Nous n'aurons pas le droit à l'erreur sur cette deuxième manche. On a pas envie de se retrouver 18e du général après deux manches. Le chrono par équipes sera un rendez-vous intéressant pour nous mais pour y être motivés et concernés à 200%, il ne faudra pas être en situation de relégable. Cela dit, le Tour du Lot-et-Garonne reste une course aléatoire, avec des chemins et une météo qui jouera un rôle important. Il y a pas mal d'incertitudes autour de cette course et du scénario probable mais cela dit, c'est la même chose pour tout le monde.

Il reste encore sept manches et le temps de se refaire...
On est déjà à plus de 200 points de Sojasun. Ça fait beaucoup et en même temps, ça peut se rattraper en faisant une très grosse manche. On a du pain sur la planche, c'est certain, mais on peut toujours espérer faire une remontée à la Barcelone, pour prendre la comparaison avec le football (sourires). On ne va pas tirer la tronche parce qu'on a raté notre course ce week-end. Il y a eu des changements importants cet hiver dans le club avec le changement de direction sportive et un mec comme Benoît Daeninck qui est parti. On est au mois d'avril, il faut aller de l'avant. J'ai confiance en ce groupe.

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