Audrey Cordon-Ragot a pris « une autre dimension »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo

Il ne manque plus qu'un grand résultat à Audrey Cordon-Ragot. A 27 ans, la pensionnaire du Team Wiggle High5 réalise un début de saison intéressant, dans la lignée de sa fin d'année 2016. "Je suis dans une bonne dynamique depuis ma fameuse cinquième place sur le Championnat d'Europe chrono l'an dernier à Plumelec. Sans mes pépins en début de saison, j'aurais déjà pu faire un joli truc. J'en ai conscience et c'est pour ça que je continue de m'accrocher", résume la Championne de France du contre-la-montre en titre pour DirectVelo. 

UNE CRISE D'ALLERGIE AU TOUR DES FLANDRES

Pas vraiment en réussite sur les gros rendez-vous du printemps, Audrey Cordon-Ragot a dû mettre ses ambitions de côté sur les Strade Bianche après avoir dépanné une coéquipière en lui donnant son vélo, puis elle a été victime d'allergies aux pollens sur le Tour des Flandres, alors qu'elle se battait avec les meilleures mondiales. "Il restait 20 kilomètres et j'étais encore devant mais j'ai eu une sorte de crise d'asthme, ce qui ne m'était jamais arrivé. J'ai dû laisser partir le groupe, je ne pouvais plus respirer. J'étais dégoûtée car j'avais de très bonnes jambes". Elle avait alors reporté ses ambitions sur l'Amstel Gold Race, ce dimanche. Pour la toute première édition de la classique néerlandaise chez les Dames depuis 2003, la Française a fait la course : "On ne savait pas trop à quoi s'attendre, même si on connaissait la plupart des routes pour les emprunter sur d'autres épreuves notamment en fin de saison. J'ai été agréablement surprise par la foule présente, à la présentation des équipes puis sur tout le parcours. La course a tenu ses promesses. De mon côté, j'ai pu faire une place à l'arrivée (12e) même si j'ai roulé pour des équipières". 

Ces dernières semaines, l'ancienne lauréate du Tour de Bretagne pense avoir marqué des points auprès de ses dirigeants. "Il y a de la place pour que je puisse me développer encore dans cette équipe où l'on me laisse m'exprimer. En plus, avec l'arrêt d'Emma Johansson qui était l'une des meilleures sur le circuit, ça laisse de la place. On me fait confiance, c'est un point positif et je pense que j'ai pris une autre dimension dans l'équipe".

UNE OUVERTURE POSSIBLE SUR LA FLÈCHE WALLONNE

Cap désormais sur la Flèche Wallonne, ce mercredi. "Le final me correspond moins que le Cauberg de l'Amstel et j'aurai sûrement pour consigne de placer Claudia Lichtenberg au pied du mur de Huy. Mais ça ne m'empêchera pas de faire la montée à fond et de tout donner. Et puis si un coup dangereux part à 10 bornes de l'arrivée, ce ne sera pas fermé. Je pourrai peut-être y aller". Avec l'espoir de réaliser, enfin, ce fameux grand coup qu'elle attend depuis longtemps. "Lorsque je suis partie à l'étranger il y a quatre ans, c'était pour ça, pour passer un cap. Aujourd'hui je suis présente au niveau international. Il y a eu plein d'embûches mais j'ai réussi à les surpasser en me battant et en me remettant en questions. Ça finira par payer un jour, il n'y a pas de raisons". 

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