Julien Guay dans tous ses états
Julien Guay est passé par toutes les émotions ces derniers jours. Ecarté de la course à la victoire sur la deuxième manche de la Coupe de France DN1 dimanche, le coureur de Sojasun espoir-ACNC a pris sa revanche le lendemain en remportant le Prix de la ville de Mont Pujols, après avoir profité du gros travail de l'ensemble de ses coéquipiers. "C'est une course que j'avais envie de disputer. Dès le début de saison, en voyant le calendrier, j'avais demandé aux dirigeants si on pouvait rester au lendemain du Lot-et-Garonne pour faire Pujols. C'est une très belle course, très dure. L'équipe m'a mis la pression en faisant un très gros travail pour moi dans le final", s'amuse-t-il auprès de DirectVelo. "Ils ont tous roulé pour me ramener devant et il fallait vraiment que je concrétise. Mais j'ai assumé et j'ai réussi à gagner".
« SANS TOUS CES PÉPINS, ON SERAIT TOUJOURS PREMIERS »
Le coureur de 30 ans enlève ainsi sa troisième épreuve de la saison, après deux autres Élites Nationales : le GP de Saint-Hilaire-du-Harcouët et Redon-Redon. "Ça marche bien pour moi et pour l'équipe. On s'entend tous très bien et je suis vraiment content". Seul ombre au tableau, donc, la malchance qui a suivi Julien Guay et l'ensemble de sa formation dimanche sur le Tour du Lot-et-Garonne, alors que l'équipe bretonne défendait sa place de leader de la Coupe de France. "A 35 bornes de l'arrivée, il ne restait plus que 50-60 mecs et nous étions encore cinq sur six de l'équipe dans le coup. Mais j'ai été victime de deux crevaisons à la suite alors que j'avais de superbes sensations. Et la plupart de mes équipiers ont eu la même mésaventure", regrette celui qui a donc vu le Chambéry CF prendre la première place au classement général. "Je pense que sans tous ces pépins on serait toujours premiers mais c'est comme ça. On a quand même sauvé les meubles avec Max (Maxime Renault), 13e, et la Coupe de France reste un gros objectif. Nous sommes concentrés sur le chrono par équipes maintenant. On pense pouvoir y terminer dans le Top 5".
« PROFITER DE MON EXPÉRIENCE POUR DEVENIR DIRECTEUR SPORTIF »
La semaine prochaine, c'est d'abord le Tour de Bretagne qui se profile pour les Sojasun espoir-ACNC. "C'est la course de l'année pour nous. Il n'y a pas beaucoup d'équipes amateurs au départ et on veut forcément briller. On essayera de viser une victoire d'étape". Surtout, Julien Guay veut y aider les jeunes de l'équipe et se faire plaisir, lui qui dit être en pleine force de l'âge, mais aussi proche de la retraite sportive. "J'ai toujours autant l'envie de me faire mal à l'entraînement. Pour l'instant, je suis très heureux mais j'envisage quand même d'arrêter d'ici un ou deux ans. J'aurai bientôt fait le tour de la question sur le vélo. J'ai connu deux passages chez les pros et j'ai vu que ce n'était pas fait pour moi. Mais ça fait maintenant 18 ans que je suis dans le peloton amateur ou pro et j'aimerais bien profiter de mon expérience pour devenir directeur sportif. Ce serait plutôt sympa, non ?", conclut-il avec le sourire.