Ce vendredi, Axel Journiaux s'est imposé sur la première étape en ligne du Grand Prix Priessnitz spa, la nouvelle appellation de la Course de la Paix, en République Tchèque. Le pensionnaire de l'Equipe de France Espoirs l'a emporté en solitaire après une longue échappée et s'est également emparé du maillot de leader du classement général. "On avait décidé de passer une journée plutôt tranquille pour ne pas griller trop de cartouches avant l'étape reine mais il ne fallait pas se faire piéger non plus si un bon groupe partait de loin", explique Pierre-Yves Chatelon auprès de DirectVelo.  

Le sélectionneur des Bleus se satisfait pleinement de la performance d'Axel Journiaux, qui a senti le bon coup et qui s'est avéré le plus fort des six attaquants dans le final. "Il y avait quand même de beaux rouleurs avec notamment le Danois et le Norvégien. Axel a fait le travail en prenant les bonifications puis il s'en est allé seul dans la dernière bosse et a pu résister jusqu'au bout", se satisfait-il. Avec cette victoire d'étape, la semaine est déjà réussie pour la France. "Il a parfaitement géré le final, il a couru très intelligemment. La semaine est déjà positive, forcément. Quand tu gagnes une étape sur une manche de la Coupe des Nations, c'est normal d'être content".

« PLUSIEURS CARTES A JOUER »

Axel Journiaux et l'ensemble de l'Equipe de France tenaient à d'abord profiter de cette victoire d'étape, ce vendredi soir. Mais c'est bien connu, l'appétit vient en mangeant. Et avec près de deux minutes d'avance au général sur l'ensemble des favoris, le nouveau leader de l'épreuve peut espérer de belles choses avant l'étape reine de ce samedi (voir classements). "Je pense sincèrement avoir du mal à suivre les meilleurs grimpeurs mais il ne faut pas s'interdire de rêver non plus", soufflait Axel Journiaux à DirectVelo quelques minutes après son succès (lire son interview complète ici). Mais qu'en pense le sélectionneur national ? "L'étape sera encore plus difficile que l'an dernier avec une autre montée de l'ascension finale. Je ne sais pas si Axel pourra passer", admet Chatelon.

Une chose est sûre : les Bleus devront supporter le poids de la course durant cette étape reine. "On voulait se faire oublier et là, c'est raté". Pour le sélectionneur, il apparait en tout cas comme évident qu'il ne faudra pas tout miser sur Axel Journiaux et sa défense du maillot de leader. "On a plusieurs cartes à jouer. C'est quand même un avantage, on ne va pas s'en plaindre. Je ne suis pas sûr qu'il faille chercher à défendre bec et ongles le maillot sans savoir si Axel pourra se battre avec les meilleurs grimpeurs". Avec de bons puncheurs-grimpeurs en son sein, l'Equipe de France pourrait mettre différentes stratégies en place. Maillot de leader sur le dos, Axel Journiaux tentera lui le maximum pour sauver sa première place. Du côté des Français, on y verra sûrement (beaucoup) plus clair au soir de cette deuxième étape.