A l'occasion du Tour de France 2017, DirectVelo repart « Sur les traces de... ». L'objectif ? Mieux connaître un coureur présent sur le Tour de France, grâce à un équipier, adversaire ou dirigeant qui l'a connu chez les Amateurs. Rendez-vous aujourd'hui avec Amaël Moinard (35 ans), l'équipier de BMC. Le témoin ? Jean-Philippe Yon, son ancien coéquipier au sein du VC Rouen 76 pendant la saison 2003.

« Je l’ai rencontré au VC Rouen 76. Quand il est arrivé, il était Espoir 3e année mais déjà très mature pour son âge. Je m’en aperçois encore plus aujourd’hui dans mon métier (Jean-Philippe Yon est directeur sportif au VC Rouen 76, NDLR) Nous étions une équipe solide avec plusieurs coureurs d'expérience mais quand un jeune arrive comme lui, on essaie de l’aider. D’ailleurs, je l'ai croisé l'année dernière et il m’a dit que certains conseils lui servent encore, notamment sur l’alimentaiton.

UNE FREQUENCE INCROYABLE

Il était très à l'écoute dès son arrivée. Ce qui m’a tout de suite marqué chez lui, c'était sa fréquence de pédalage dans les côtes. Il tournait les jambes très vite et montait très vite aussi. C'était vraiment incroyable chez lui et on a tout de suite vu que ce serait un excellent grimpeur.

LA TETE ET LES JAMBES

Ensuite il fallait que la tête suive car il avait le physique et pour ça je ne me suis jamais fait de souci. Lui avait la tête et les jambes ! Même à 20 ans, il était très calme et il savait où il voulait aller. Il était très appliqué. Il est égal à lui-même, sur et en dehors du vélo. Ce n’était pas quelqu’un qui se faisait remarquer à table par exemple. En même temps comme on le disait la moyenne d’âge dans l’équipe était plus élevée (rires).

SOLIDE MENTALEMENT

Je ne l'ai jamais entendu dire qu'il voulait absolument partir à l’étranger mais sa carrière ne m'étonne pas du tout. C'est quelqu’un d'intelligent, solide mentalement donc il n'y avait aucune raison qu'il ne s'adapte pas. Ensuite, il a choisi de se mettre au service d'un leader dans une grande équipe et ça lui réussit très bien ».