Laurens De Plus : « Faire l’ascension de ma vie »
Grâce au titre européen de Victor Campenaerts, le sélectionneur belge Kevin De Weert pouvait reprendre un élément supplémentaire pour l’épreuve chronométrée du Championnat du Monde à Bergen (Norvège). Si Lampaert et Campenaerts faisaient figures d’incontournables, le choix de Laurens De Plus, déjà de l’aventure olympique dorée à Rio l’été dernier, a pu surprendre. "Mais Kevin m’en parle depuis longtemps", dévoile le grimpeur Quick-Step Floors.
DANS LA VOITURE
"Laurens est capable de surprendre et d’intégrer le Top 10", juge Victor Campenaerts, sous l’œil amusé de Philippe Gilbert et Julien Vermote qui se sont glissés entre les journalistes dans la salle de conférence de presse. "Je ne préfère pas avoir des attentes trop élevées, car le niveau international est tellement élevé. C’est une fabuleuse expérience, mon premier championnat chez les pros ! Je suis content d’être ici, et tout ce qui arrive sera du bonus."
Pour se préparer à son premier Mondial, Laurens De Plus a pu accompagner ses coéquipiers de Quick-Step Floors en stage. "J’ai encore participé au dernier stage collectif avant Fourmies pour le contre-la-montre par équipes. Je n’ai finalement pas roulé le chrono, mais je les ai suivis dans la voiture. J’aurais vraiment voulu en être, même si j’étais déjà content d’être dans le groupe élargi. Je pense que ça peut vraiment donner un coup de fouet mental à des mecs comme Dumoulin, sans entamer leur fraîcheur."
PHIL ET JUL
Contrairement à Campenaerts et Lampaert qui misent sur la première partie (lire ici), Laurens De Plus tentera de gérer son effort pour arriver avec des réserves au pied du Mont Floyen (3,4 km à 9,1%), juge de paix de ce parcours. "Tu pourras aller chercher le KOM sur Strava ?", se marre alors Vermote, improvisé journaliste. "Et tu comptes rouler aux watts ?", ajoute Gilbert, amusé. "Je dois bien répartir mon effort, car ce sera possible de faire une grosse différence s’il te reste du jus au pied de la côte. Je devrai simplement faire l’ascension de ma vie."
Premier à s’élancer de la délégation belge, dans la première vague, il pourra ensuite guider et conseiller ses coéquipiers. "Ce sera peut-être un avantage, en fonction de la météo", estime-t-il, se référant aux prévisions pluviométriques incertaines. "Je pourrai peut-être leur donner des conseils sur le parcours, les virages, et surtout, le changement de vélo !"