Victor Campenaerts : « Ce parcours nous barre »
Champion d’Europe du contre-la-montre en août à Herning (Danemark), Victor Campenaerts aurait dû se présenter dans l’aire de départ du Mondial de sa spécialité en favori, ou du moins, en outsider. Mais le tracé norvégien, et surtout l’escalade des lacets du Mont Floyen qui surplombe Bergen, ont condamné ses ambitions. "Ce parcours barre des garçons comme Yves (Lampaert) et moi", confirme le Belge.
Kevin De Weert a donc fait appel à deux rouleurs et un grimpeur : Lampaert et Campenaerts, incontestables dès que le chrono s’enclenche en Belgique d'un côté, et Laurens De Plus, un grimpeur "mais qui a démontré en 2016 au National à Postel, malgré une crevaison, qu’il était capable de pousser sur le plat", rappelle Campenaerts à DirectVelo. "Il est bien meilleur que nous quand ça monte, et il pourrait surprendre."
TOP 10 AU MIEUX
Froome, Dennis, Dumoulin, Kyrienka, Roglic : les candidats au titre et aux médailles sont nombreux, et tous capables de s’illustrer dans les plus grands cols du Tour, du Giro ou de la Vuelta. A quel résultat peut dès lors prétendre le champion d’Europe ? "Un Top 10, au mieux", estime le futur représentant de Lotto-Soudal. "Floyen, c’est une dizaine de minutes d’ascension. Donc on ne concèdera pas 5 minutes au vainqueur. Mais ce sera compliqué de viser un super classement."
Comment, dès lors, aborde-t-il l’effort en solitaire ? "Avec la même motivation et la même précision, chance de titre ou non. Forcément, ce sera spécial avec le changement de vélo. Il ne faudrait pas ça chaque année, mais une fois, c’est intéressant. Je vais toujours donner le maximum, en utilisant mon capteur de puissance et en m’ajustant aux Watts, sans spécialement m’économiser pour Floyen", précise l’Anversois, qui n’a terminé que 7e du contre-la-montre par équipes de marques avec LottoNL-Jumbo.