Taruia Krainer : « Courir comme ça en 2018 »
Echappé dans le groupe de cinq qui s'est disputé la victoire sur le Trophée des Champions, Taruia Krainer (Vendée U) a dû se contenter ce samedi de la 5e place sur la ligne d'arrivée. Déjà 5e la semaine passée sur Paris-Chalette-Vierzon, le coureur du Vendée U fait le point sur sa fin de saison avec DirectVelo.
DirectVelo : Que t'inspire cette 5e place ?
Franz Taruia Krainer : Je suis très déçu. J'ai déjà fait 5e à Paris-Vierzon, et aujourd'hui encore... On était venu ici pour gagner la course... On a bien couru avec l'équipe, on a mis un gros coup de vis quand il a fallu rentrer sur l'échappée, au km 110. On a essayé de gérer à cinq le final, j'ai réussi à sortir avec le groupe de 17, mais je pense qu'il nous manquait un coureur à l'avant. À deux, ça aurait été mieux. Dans le dernier tour, on sort dans la bosse à cinq. J'ai essayé de partir seul car je savais que Guglielmi allait vite au sprint, et le coureur de Bourg-en-Bresse [Camille Chancrin, NDLR] avait un gabarit de sprinteur. Je suis un peu déçu des deux autres coureurs (Evrard et Geniets, NDLR), mais je pense qu'ils étaient contents d'être là, et d'aller faire une place. Pour ma part, j'ai tout tenté, mais ça n'a pas marché. Cela reste une déception pour moi, et pour l'équipe.
« TOUT A CHANGÉ »
Il te reste quelques courses cette saison ?
J'ai Paris-Connerré, et je pense que j'y terminerai ma saison. Je cherche toujours une place chez les pros. J'ai eu quelques contacts, mais c'est compliqué. J'aimerais gagner à Connerré pour appuyer ma candidature auprès de certaines équipes. Si cela ne marche pas, je repartirai pour un an chez les amateurs.
Que t'a-t-il manqué cette saison ?
Je me suis cassé la clavicule à la Vallée de la Loire en février. J'avais une contracture au niveau du dos, du mal à respirer... Il m'a fallu un mois et demi, deux mois, pour revenir en forme. La condition n'est arrivée qu'au début du mois de juin, puis tout s'est enchaîné. Je pense que physiquement, j'étais bien à partir de la fin du mois d'avril, mais mentalement, je n'étais pas à 100%. Quand j'ai appris que je n'étais pas pris chez Direct Energie, tout a changé dans ma tête. C'était une grosse déception, mais je me suis dit qu'il fallait que je fasse des résultats, et que je pense à moi.
« POUR CERTAINS, J'AVAIS DÉJÀ SIGNÉ »
Cela t'a-t-il libéré ?
Je pense que oui. J'ai fait une bonne fin de saison. Je suis même remonté au Challenge BBB-DirectVelo, en passant de 200 à 700 points en quelques mois. C'est pour cela que j'ai envie de repartir la saison prochaine en courant comme j'ai couru cette deuxième moitié de saison.
Joues-tu gros sur Paris-Conneré ?
Oui et non. J'ai tout de même gagné quelques courses avant, les équipes ne m'ont pas contacté pour autant... C'est la loi du sport. J'étais dans l'équipe réserve de Direct Energie, donc pour eux, je passais logiquement dans cette équipe. Pour certains, j'avais même déjà signé. C'est un peu pour ça que je n'ai pas eu d'appel. Lorsque Ouest-France a publié cette semaine un article sur ma situation, beaucoup de DN1 m'ont appelé. À chaque fois, ils me disaient qu'ils pensaient que j'avais déjà signé. C'est une situation compliquée.