Marion Borras de Londres à Manchester
A Londres, Marion Borras en a pris plein les yeux. Invitée avec Laurie Berthon aux Six Jours de Londres - qui ne duraient que trois soirées pour les filles - les Championnes de France de l'Américaine ont été épatées par l'ambiance qui règnait dans et autour du vélodrome olympique. "C'était une super expérience. C'était très bien organisé. On venait nous chercher à l'aéroport ou au train. Le vélodrome était plein dès l'ouverture des portes, il y avait un gros décor", apprécie la Rhône-alpine auprès de DirectVelo.
Plein les yeux mais aussi plein les jambes. "Ca roulait vite tout le temps !", remarque-t-elle. Surprise au début, la sociétaire de l'UC Pontcharra s'est mise dans le bain. "Le dernier jour, dans l'Américaine, on s'en est pas trop mal sorti (5e NDLR)", commente-t-elle.
« C'ETAIT LEUR COURSE »
Dans ce peloton de 24 filles, tout le monde n'arrivait pas dans le même état de forme. "Il y avait beaucoup d'Anglaises pour qui c'était le gros objectif, on sentait que c'était leur course. Pour nous, c'était avant tout un moyen de bien préparer les Coupes du Monde. Ces courses ne peuvent que nous faire progresser", analyse-t-elle.
Marion Borras espère qu'à l'avenir, les féminines auront droit à six jours de courses. Elle aimerait aussi un programme plus spectaculaire. "J'aurais bien aimé participer à une course derrière derny avec un relais au milieu de la course ou le tour lancé à l'Américaine".
Une fois le rideau tombé sur le spectacle londonien, il a fallu reprendre le chemin de l'entraînement avant le premier rendez-vous de la Coupe du Monde, à Pruszkow. "Nous avons eu deux jours de repos après Londres. Et l'entrainement était adapté en fonction de notre récupération."
NOUVELLE EQUIPE EN POURSUITE
En Pologne, l'équipe de poursuite affichait un visage inédit. Elise Delzenne n'est plus là. Fiona Dutriaux est de retour et Valentine Fortin est encore Junior. "A Pruszkow, c'était notre première sortie dans cette configuration. C'est difficile de faire un bilan. Nous avons encore une grande marge de progression. Il faut encore trouver le poste idéal pour chacune, la longueur des relais. Il y aura sans doute des modifications pour la manche de Manchester", annonce la cycliste de bientôt 20 ans.
En effet, la Coupe du Monde revient dès ce week-end du 11 novembre. Dimanche soir, il sera temps pour Marion Borras d'entamer sa coupure et de préparer ses examens. Ensuite, elle pourra préparer la saison 2018 où elle portera le maillot de BioFrais-VC Saint-Julien qui a recruté d'autres pistardes comme Clara Copponi et Valentine Fortin. "Je vais dans cette équipe justement parce qu'elle adaptera notre programme route à notre activité piste. Je veux passer un cap sur la route pour mieux encaisser les efforts sur la piste", insiste-t-elle.