Arthur Baude : « Donnez-moi du vent et de la pluie »
Sa quatorzième place l'an dernier sur l'Omloop Eurometropool est passée un peu inaperçue mais pour Arthur Baude, cela reste le meilleur moment de l'année. "Pour ceux qui ne suivent pas le vélo, cela passe au second plan mais en soi, cette prestation est plus significative que ma quatrième place à Affligem. A 1,5 km de l'arrivée, j'étais encore dans la roue d'André Greipel. Au kilomètre, les Lotto étaient loin, je vois un trou à gauche, j'y suis allé et ils ont plongé à droite, sans quoi j'aurais peut-être pu améliorer mon classement", se souvient-il pour DirectVelo.
A la suite de ce résultat, accrocher un Top 10 sur une course UCI devient l'ambition de l'Espoir 2. "En classe 2, ce serait déjà bien, il y en a des belles. Certaines sont plus relevées que d'autres. Je ne vais pas penser à une course en particulier. Quand j'étais plus jeune, je le faisais et je me vautrais. Je vais viser davantage des périodes, celle d'avril-mai et aussi le mois de septembre, pendant lequel je suis souvent frais en fin de saison."
A CALPE POUR COMBLER LE RETARD
Le coureur de 20 ans aspire à une certaine régularité. "Pour l'instant, tout miser sur moi serait un risque. Cela marche une fois sur cinq, on va dire. Je cherche la régularité dans mes sprints." Pourtant, le 14e du Circuit de Wallonie n'est pas encore sûr à 100% de se spécialiser dans les arrivées massives. "C'est mon point fort. Quand je vois mon gabarit, le doute est permis. Chez les Juniors, je me posais déjà la question. Je tirais d'ailleurs davantage mon épingle du jeu dans des courses usantes que sur des tracés plats. Quand j'observe mes résultats chez les Espoirs, les indicateurs me dirigent vers le sprint. Je verrai comment cela évolue."
Dans ces études aussi, le quatrième du GP Affligem va devoir choisir. Il mène des études d'information et communication où il devra s'orienter en troisième année entre le cinéma, le marketing et le journalisme. "J'hésite entre les deux derniers. J'aime l'actualité, j'aime tous les sports, devenir journaliste dans le vélo n'est pas une obsession. Pour le moment, je me vois plus devant que derrière un micro. En janvier, j'étais concentré sur mes examens. Maintenant, c'est priorité au vélo jusqu'en juin. Je suis parti à Calpe dix jours plus tôt pour compenser le retard de condition que je pouvais avoir par rapport aux coureurs déjà partis en stage."
CIRCUIT DES ARDENNES ET FLECHE DU SUD SUR L'AGENDA
En 2018, le coureur de la Province du Luxembourg a pointé deux rendez-vous dans son agenda : le Circuit des Ardennes (2.2) et la Flèche du Sud (2.2). "Ce sont deux courses dans ma région. Pour un Hennuyer, c'est le Triptyque des Monts et Châteaux. Je viserai une victoire d'étape. Sur le Circuit des Ardennes de l'an dernier, je connaissais deux étapes par coeur. C'est vraiment la course à domicile." Sans oublier la Marche-en-Famenne Classic, la course pro 1.1 de fin de saison. "L'année passée, c'était une édition test. Ce fut une réussite. Le départ dans le Wex de Marche-en-Famenne était une bonne idée. Cette année, la course est avancée à la fin septembre. C'est encore loin mais cela me ferait plaisir d'être au départ."
En revanche, ne lui parlez pas d'épreuves montagneuses. "Non merci ! j'ai regardé les profils par curiosité, de courses comme le Tour du Jura. Donnez-moi plutôt des courses dans le vent et la pluie comme le Tour de Normandie, là je vous dis oui tout de suite", conclut-il.