Il ne fallait pas trainer pour se mettre en route au départ de l'Américaine Dames du Championnat du Monde, ce samedi soir à Apeldoorn. "C'est parti plus vite que d'habitude, on a pris des cassures d'entrée", commente Laurie Berthon après l'arrivée. Classée 7e après avoir perdu un tour, la paire française Laurie Berthon-Coralie Demay n'a jamais été en mesure de jouer une médaille. "Les quatre premières équipes étaient au-dessus, le podium était inaccessible aujourd'hui", ajoute Steven Henry, l'entraîneur national, à DirectVelo.

Malgré sa crise d'asthme de vendredi à l'Omnium (lire ici), Laurie Berthon a tenu a participer à l'Américaine, "avec Coralie. On a fait un bon hiver ensemble". "Laurie n'était pas à 100%, elle a toussé toute la nuit. Mais je ne sais pas si elles auraient pu jouer le podium sans ça. Mais elles se sont bien battues. Elles progressent mais ça ne se voit pas. Elles sont de plus en plus complémentaires", apprécie l'entraineur.

Dans ce peloton au niveau encore hétérogène, "chaque erreur de placement se paie. Si on descend derrière, on se prend des cassures et il faut prendre les grands boulevards pour remonter. C'est ce qui leur fait perdre un tour", ajoute le technicien.

Pour préparer les Jeux olympiques et la relève, Steven Henry a des idées : "il faut qu'elles courent plus de Six Jours l'hiver. Il faut aussi que les meilleures françaises courent avec les Juniors pour progresser. C'est la même distance, 30 km, le même "bazar" sur la piste", propose-t-il. "Il faut former derrière Coralie et Laurie car on ne fera pas les manches de qualifications pour les JO avec la même paire".

D'ailleurs, le mode de qualification pour Tokyo 2020 risque de renforcer ces différences techniques. "Les équipes qualifiées pour l'Américaine le seront par la poursuite par équipes. Or il y a des pays comme le Canada, très forts en poursuite mais pas encore très bons techniquement en Américaine".