Clément Carisey : « Ce n’était pas gagné d’avance »

Crédit photo Patrick Dorckel - www.veloracingnews.fr

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Clément Carisey semble inarrêtable en ce début de saison. Déjà lauréat du Grand Prix du Pays d’Aix puis du Circuit du Bédat fin février, le néo-sociétaire du Team Pro Immo-Nicolas Roux a décroché sa troisième victoire sur une Élite Nationale en un mois, en remportant ce samedi la Durtorccha (voir classement). Celui qui fêtera ses 26 ans la semaine prochaine est revenu sur ce succès au pied du podium, pour DirectVelo.

DirectVelo : C’est un début de saison parfait pour toi !
Clément Carisey : Ah oui (rires) ! C’est parfait pour moi comme pour l’équipe. C’est ma troisième victoire, la sixième de l’équipe sur une quinzaine de course. Ce qui se passe dans le groupe depuis le début de la saison est assez énorme. Il y a une superbe ambiance et on a un gros collectif.

« UNE COURSE À L’ANCIENNE »

Le peloton était bien plus qualitatif que quantitatif ce samedi sur les routes du Puy-de-Dôme…
On n’était qu’une quarantaine au départ mais les gars savent comment est la course. Le peu de coureurs qui viennent ici sont là pour faire la course et pas pour faire deux tours. Il y avait quand même beaucoup de clients au départ. De notre côté, on avait trois coureurs protégés : Boris (Orlhac), Mickaël (Guichard) et moi. On devait attendre la fin de course. Avec la grêle qui est arrivée, ça a redistribué les cartes et on s’est découvert un peu plus tôt que prévu. C’était une course à l’arrache. Etant donné les conditions météo, ce n’était pas parce que l’on était à l’avant que l’on faisait plus d’efforts que ceux qui étaient derrière.

Comment as-tu géré les derniers kilomètres ?
Il y avait vent de face dans le final alors je n’ai pas voulu attaquer. J’ai préféré attendre le sprint, je me sentais bien. Je m’étais rassuré dans les montées précédentes. On a essayé de faire le forcing toute la course, mais on n’a pas réussi à faire la différence. Il y avait un petit marquage avec Acosta et Lafay. De mon côté, je ne me suis concentré que sur le sprint.

« VICTOR LAFAY A LANCÉ DE TROP LOIN »

Tu n’as donc jamais douté ?
Je sentais que les jambes répondaient bien mais il ne fallait pas faire d’erreurs. Ce n’était pas gagné d’avance. Plusieurs fois, quand ça a attaqué, je n’ai pas bougé les fesses pour garder du jus et je pense que c’est ce qui a finalement fait la différence.

Personne ne pouvait te battre au sprint ?
Victor (Lafay) a lancé de trop loin, aux 300m. Avec ce vent de face… J’ai fait l’intérieur dans le dernier virage. Je me suis retourné une fois… C’était à l'arrache, on était tous à bloc !

« J’AIMERAIS POUVOIR ME SACRIFIER »

C’est donc ton troisième succès en tout juste un mois sur une Élite Nationale : penses-tu pouvoir faire partie des quatre-cinq coureurs les plus forts du peloton amateur cette saison ?
Peut-être, mais ce n’est pas vraiment l’objectif. Je veux surtout me faire plaisir. Mickaël m’a bien lancé aujourd’hui (samedi), comme il m’avait déjà aidé à Aix-en-Provence. J’aimerais pouvoir me sacrifier pour lui sur une prochaine course, pour lui rendre la pareille. Ce groupe, c’est de l’échange.

La suite, justement ?
On est quatre-cinq à doubler demain (dimanche) à Buxerolles. On sera une dizaine de l’équipe en tout là-bas. Je ferai ensuite Saint-Etienne et Annemasse. Je viserai plutôt le Grand Prix de Saint-Etienne sur lequel j’avais terminé 4e l’an passé.

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