Damien Touzé : « Les Classiques, ça se fait à l’instinct »
Voilà peut-être bien un garçon à surveiller de près dans les prochaines semaines. Auteur d’une saison 2017 très régulière et particulièrement intéressante pour ses débuts chez les professionnels, Damien Touzé veut franchir un nouveau cap cette saison. 5e et 9e d’étape(s) dès le tout début de saison sur l’Etoile de Bessèges, 3e de Paris-Troyes le week-end dernier, le sociétaire de la formation Saint-Michel-Auber 93 monte en puissance. Cela tombe bien, le voilà qui aborde la période des Classiques et des nombreuses manches de Coupe de France, lui qui a coché cette période de l’année. “J’ai ciblé cette période. La forme devrait encore s’améliorer de semaine en semaine. C’est de bon augure”. Prochaine étape ce dimanche, au Grand Prix de Denain et sa nouvelle version aux airs de petit Paris-Roubaix. “On annonce des conditions difficiles. Il faudra avoir de la chance, ne pas avoir de problème mécanique au mauvais moment… Mais on va tout mettre en place pour performer”.
Déterminé à jouer avec les costauds, le coureur de 21 ans ne viendra pas pour animer la course dans les premiers kilomètres. Il sera là pour un résultat. “Il y aura quand même 200 kilomètres : je pense qu’il vaut mieux éviter de se tirer une balle dans le pied en partant de trop loin”, pose-t-il auprès de DirectVelo. “Beaucoup de coureurs vont venir à Denain pour se tester. Il faudra voir quel sera le schéma de course. Si une grosse échappée sort avec des leaders, ça pourrait s’enterrer derrière. On ne peut pas trop décider ou anticiper. Les Classiques, ça se fait à l’instinct. On peut dire ce que l’on veut au briefing mais il y a toujours des imprévus. Il faudra une bonne analyse et ne pas griller de cartouches n’importe comment”, ajoute le 6e du Championnat du Monde Espoirs de Bergen (Norvège), l’an passé.
OLOMOUC, UN BON SOUVENIR
Sur ce Grand Prix de Denain, le natif d’Iville (Eure) va tenter de prendre les bonnes roues sur les portions clefs de la course. “Il faudra cibler certains coureurs. Je pense notamment à Wout Van Aert, qui a de grandes chances de jouer les premier rôles. Il faudra marquer les leaders et les accompagner”. Viendront ensuite d’autres rendez-vous d’importance pour le Normand, à commencer par le Tour des Flandres Espoirs, lui qui devrait être l’un des éléments forts du collectif de l'Équipe de France Espoirs. “Je ne vais pas faire la Kattekoers avec l’équipe nationale car Saint-Michel Auber 93 a besoin de moi sur un autre front mais par contre, le Tour des Flandres tombe à une meilleure date”, sourit-il.
Espoir 4, Damien Touzé est prêt à saisir toutes les opportunités que lui donnera le sélectionneur national, Pierre-Yves Chatelon. “Il fait ses choix mais oui, je veux courir avec l'Équipe de France, sur toutes les courses qui peuvent convenir à mon profil”. A commencer par un Championnat d’Europe qui aura lieu en République tchèque, à Olomouc. Une ville que connaît très bien Damien Touzé : “J’ai terminé 4e d’un Championnat d’Europe là-bas. On verra bien en fonction des choix de Pierre-Yves mais s’il a besoin de moi, je suis là et motivé”. Le message est passé.