Fabien Schmidt : « Surpris d’être à ce niveau »

Crédit photo Philippe Pradier

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Et si Fabien Schmidt repartait sur les mêmes bases qu'en 2017 ? Lauréat du Challenge BBB-DirectVelo l’an passé, le sociétaire de Côtes d’Armor-Marie-Morin-Véranda Rideau fait déjà partie des tous meilleurs amateurs de ce début de saison. Après ses succès à Fougeré sur le Circuit des Plages Vendéennes (Elite Nationale) puis sur la Melrandaise (Toutes Catégories), il s’est imposé, ce lundi, sur le Grand Prix de Vougy, deuxième manche de la Coupe de France DN1 (voir classement). Le coureur de 29 ans revient sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Quel numéro ! Tu as tenté de nombreuses fois avant de ressortir tout seul dans le final...
Fabien Schmidt : Ah oui, j'ai tout mis ! Franchement, je ne pensais qu'à la victoire. J'ai eu beaucoup d'emmerdes depuis le début de la saison, entre des chutes, des problèmes de vélo... J'avais encore mal à la main aujourd'hui, d'ailleurs. Je savais que je n'allais pas pouvoir tirer correctement et jouer ma chance à fond en cas de sprint donc je voulais faire la différence avant. Je ne suis pas encore à 100% au niveau sprint alors je voulais vraiment finir tout seul. Le final me convenait parfaitement avec cette descente et le vent de dos. En plus, j'avais un 54 sur ce vélo alors je pensais vraiment pouvoir finir seul. J'avais déjà tout mis dans la bosse mais avec le vent de face de ce côté-là, le contre était revenu sur le haut. 

« L'ÉQUIPE COMPTAIT SUR MOI »

Tu n'as quand même pas monté le "mur" sur le 54 ?
(Rires). Oulah non, ça ne risquait pas... Elle était horrible cette côte, c'était trop dur pour le gros plateau. En tout cas, le parcours me convenait parfaitement et je ne voulais pas me louper. L'équipe comptait sur moi pour mettre des points. Je suis content.

Tu n'as jamais eu peur de trop en faire ?
Si mais de toute façon, dans le final, il n'y avait plus que quatre coureurs derrière. Au pire des cas, je faisais 5e. Il faut prendre le risque de perdre pour gagner. J'ai l'habitude de ce genre de situations et je savais qu'il fallait simplement mettre tout ce que j'avais dans les jambes.

« DES COURSES TRÈS SPÉCIALES MAIS PERSONNELLEMENT, J’AIME BIEN »

Pourquoi ton équipier Jérémy Bescond avait-il décidé de sortir seul en contre-attaque lorsque l'échappée avait plus de trois minutes d'avance ?
A vrai dire, c'était son idée (sourires). Mais cela dit, ça a bien relancé la course parce que certains ont dû se dire : "il se rapproche vite quand même...". Du coup, ça a roulé derrière. Quand il a été repris, j'y suis allé et il a fait la cassure. Ce n'était pas idiot de sa part de tenter.

Et dans le groupe de quatorze, tu étais le seul coureur de Côtes d'Armor-Marie Morin face à plusieurs duos...
Il fallait essayer de gérer mais il y avait pas mal de cassures et certains coureurs ne voulaient pas trop rouler. C'est une manche de Coupe de France et tout le monde compte un peu ses coups de pédale. Ca calcule d'autant plus qu'avec le nouveau barème, on peut dire que les "gros" points ne sont que pour les dix premiers alors ça calcule encore plus qu’avant. Ce sont des courses très spéciales mais personnellement, j’aime bien !

« PAS DE LIMITE »

L’hiver dernier, tu nous avais annoncé que tu allais sûrement “ralentir” un petit peu et ne pas faire une saison pleine : finalement, tu marches encore très fort en ce début d’année !
Je suis vraiment pas mal en ce début de saison… On verra bien pour la suite, je prends ce qu’il y a à prendre. Je ne me donne pas de limites. Sincèrement, je n’avais pas menti quand je disais que je comptais en faire moins. Cet hiver, j’ai réellement moins roulé, j’en ai même fait très peu. Je suis surpris d’être à ce niveau. Mais bon, sans doute que du coup, j’ai la fraîcheur aujourd’hui… Et puis, j’ai quand même aussi l’expérience. J’ai 29 ans, je sais comment courir sur ce genre de courses et je me sers de tout ça pour essayer de faire des résultats. Ca marche ici mais peut-être que la prochaine fois, je me prendrai un tir.

Et si tu faisais le doublé au Challenge BBB-DirectVelo, alors ?
(Rires). Et pourquoi pas ! Non, franchement, on n’en est pas là du tout.

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